La façon de voir ce qui nous tombe sur le coin de la gueule, à savoir de ne pas être foutu de faire un gamin simplement en se foutant au lit et en s’amusant un peu, est probablement aussi intime que l’est le problème en lui même. Vous me direz, je dis que c’est intime, ok, ça m’empêche pas d’en parler à internet, qui n’est pas non plus ce qu’on fait de mieux en matière de respect de la vie privée, mais ça ne change pas que finalement le problème et ses solutions, ça reste mon problème et mes choix, à mon mari et à moi j’entends.
Il y a beaucoup de filles qui appellent ça leur combat, leur « combat pour donner la vie », « leur combat pour avoir un enfant », leur « parcours du combattant ». Autant pour l’adoption, pour le peu que j’en connais, j’ai vraiment l’impression que c’est une lutte de chaque instant contre la bureaucratie et contre le découragement, autant pour moi, c’est pas comme ça que je le ressens.
Hier, quand je revenais de mon rendez-vous raté, je me disais qu’à cause de moi la fiv2 allait être repoussée aux calendes grecques, que c’était grave de manquer d’organisation à ce point. Je me disais aussi, c’est ma faute, c’est vrai mais moi j’ai rien demandé, j’ai pas demandé à devoir passer par tout ça pour avoir un gamin. Je me disais putain, ça me tombe sur moi qui suis pas foutue de m’organiser correctement, alors que là c’est important, je devrais faire des efforts, les gens doivent penser que j’en veux pas vraiment de ce bébé, alors que c’est pas vrai. Mais toutes ces filles qui oublient leur pilule une fois et qui tombent enceintes, et toutes ces filles pour qui tout est simples, qu’est-ce qu’elles feraient à ma place? Qui a le droit de me reprocher ce que je suis (c’est-à-dire, désorganisée, on l’aura compris incapable de prévoir les choses à l’avance, à perdre mes papiers au fur et à mesure) alors que j’ai rien demandé.?C’est fou quand même de devoir sucer la bite d’une tripotée de médecin (c’est une métaphore ok? Une jolie métaphore, mais c’est pas en vrai entendons-nous bien!) juste pour qu’ils acceptent de me faire un gamin. En même temps, est-ce que c’est un droit d’avoir un bébé quoi qu’il arrive? Où est-ce que c’est une chance qu’on m’offre et que je devrais remercier à deux genoux les gens qui me la proposent? C’est pour ça que j’ose pas envoyer chier même les gens les plus désagréables, parce que quelque part je me dis que si jamais j’arrive à me reproduire un jour, ce ne sera que grâce à eux.
Et pourtant, je ne me sens pas en train de combattre. Je me sens résignée, enfin pas résignée, parce qu’il m’arrive encore de me demander pourquoi c’est si facile pour les autres, même si en revanche pour nous, la galère dure depuis tellement longtemps que je ne comprends pas pourquoi il en serait autrement. Au bout de cinq mois d’essais qui ne fonctionnaient pas, j’avais déjà l’impression que ça n’arriverait jamais. A force, ça me parait impossible de m’imaginer enceinte. Enfin m’imaginer oui, rêver même. Mais me dire que réellement, je peux avoir un bébé dans mon ventre, ça me paraît inaccessible. Je ne suis pas résignée, je suis soumise (les gens qui arrivent sur mon blog en tapant « femme soumise à son mari » et « femme soumise dans son salon » ont encore de beaux jours devant eux avec des phrases comme ça).
J’avais lu dans un livre sur la fiv que quand un couple arrive dans un parcours d’Assistance Médicale à la Procréation, il se sent libéré d’un poids parce qu’il n’a plus à diriger lui-même les essais bébés, et c’est vrai quelque part. Je me sens prise en charge, j’obéis, je fais ce qu’on me dit de faire quand on me le dit (la plupart du temps en tout cas), je prends mes médicaments, je vais faire mes contrôles sanguins et folliculaires, j’attends les résultats, on me dit le tour que doit prendre mon traitement, j’applique les consignes, et arrive le moment de la ponction, je me lave toute propre comme on me dit, on m’endort, c’est génial, je reviens deux jours plus tard, on me remets mes embryons, et j’attends.
C’est pas une lutte, c’est pas un combat, mais c’est une épreuve.
Je ne sais pas si c’est un combat, une épreuve, ou quoi que ce soit d’autre, mais je ne pense pas que tu ne le veuilles pas cet enfant. La façon dont tu en parles, même si c’est souvent avec humour, nous montre à quel point tu en as envie, tu l’attends, tu l’espères. C’est très beau, et très dur à la fois. Et tellement nul que vous n’y parveniez pas.
Il n’y a pas de mots qui me viennent pour te réconforter, alors juste : courage/patience/positivisme (heu.. ??)/espoir et tous les autres que tu as envie d’entendre et qui ne viennent pas. (Et puis tu as même le droit de rayer ceux dont tu ne veux pas !) Des bisous !
C’est très gentil ce que tu me dis, et même si ça fait vraiment neuneu ce que je vais dire: rien que le fais que vous me lisiez, que vous vous intéressiez à ce qui m’arrive, et que vous me laissiez des messages plein de gentillesse, c’est déjà un grand soutien pour moi!
Il est super intéressant ton article !
(femme soumise au médecin) => C’est pour les recherches gogoles
Merci pour le compliment!
Pour les recherches gogole, sache que « femme soumise » est en train de détrôner « bébé moche », je sais pas si je dois être contente ou pas…
décidément t’es la blogueuse à qui j’ai envie de faire le plus de calins au monde…
chuis bien d’accord sur le terme épreuve, combat c’est trop belliqueux et militaire et pis ne pas tomber enceinte ou être enceinte c’est pas une maladie qui met en danger la vie comme un cancer où là je trouve que le terme de combat est plus approprié. (c’est d’un gai … pardonne moi… ou si c’est pas possible de me pardonner fouette moi avec un câble USB, tu dois bien avoir ça aux alentours de ton ordi)
Epreuve c’est bien. Je valide !
Mais putain elle fait chier cette épreuve.
Moi aussi je t ferais bien un câlin. T’habite en RP?^^
ya 10 ans oui… pendant toute mon enfance même… mais depuis je me suis expatriée dans la campagne qui fleure bon le calendos ! je viens même du sept/huit pour tout dire, limitrophe neuf/deux…
ceci dit c’est pas loin de la RP un jour qui sait ….. pleins de bisous !
Quelque part, depuis que j’ai découvert ton blog (il y a peu…), j’ai envie de te dire que je te comprends et que je suis de tout coeur avec toi… Mais en même temps j’ai peur que tu te dises mais en quoi elle me comprend celle-là alors qu’elle a « réussi » naturellement à avoir un bébé… En effet, je ne prétends pas connaitre vraiment ta situation et le parcours du combattant de la fiv… Cependant, on a mis quand même 3 ans avant que ça marche et on était justement en train de se demander si fallait pas consulter et que tout se finirait en fiv… Et puis miracle… Sauf que 3 ans c’est long quand tous les mois tu te demandes si tu as gagné les 6 numéros au loto de la naissance ! Donc bon, je te comprends quand même un peu…et je voulais aussi te dire que tous mes couples d’amis (3 couples) qui ont eu recours à la fiv, ben ça a marché et pas du premier coup… et ils ont tous eu des jumeaux ! alors je croise les doigts pour toi…
C’est gentil! Et comme le disait un grand sage de twitter (c’est la mère joie, c’est aussi un grand sage d’internet tout court), on peut pas comparer les douleurs. Et si tu as attendu trois ans, tu as attendu plus longtemps que moi, alors je te respecte tu vois!
Salut,
Il est vraiment bien écrit (encore) celui-là… je suis tes « pérégrinations » et je suis vraiment soufflée par l’humour avec lequel tu écris tout ça, et la justesse aussi, comme aujourd’hui (attends, j’te dis pas que t’es pas juste les autres jours, hein !). Je peux pas m’empêcher de croiser les doigts et d’être tout coeur (c’est quiche un peu ça, non, comme expression ? mais bon…) avec toi (enfin, vous) pour que vous l’ayez, ce bébé. Keep the fait(fullyyours) !
Non mais t’as raison, pour une fois je me suis relue AVANT de publier pour vérifier que les phrases voulaient toutes dire quelque chose!
Et oui, tu as bien compris que je n’avais pas choisi ce magnifique nom de plume par hasard!
C’est intéressant de regarder les choses comme tu le fais et de se poser de telles questions.
Sur l’épreuve, rien à dire : c’est certain que psychologiquement, c’est très difficile. Les essais, l’espoir et la chute, brrrr 😦 je souhaite ça à personne. C’est vraiment très dur à encaisser, très dur de se relever, très dur de recommencer, très dur d’y croire encore.
Mais je pense que c’est aussi un combat, parce que ça nous oblige à avancer contre vents et marées : contre les questions des gens et leurs indélicatesses, contre sa pudeur, contre ses défauts (comme être en retard ou s’organiser mieux), contre sa déception et son envie de baisser les bras, contre sa peur des piqûres ou des blouses blanches, contre le temps qui nous oblige à patienter… La lutte (même si à certains moments tu as l’impression de ne plus faire que « subir ») elle est de tous les instants. Alors oui, c’est un combat.
Ce que je te souhaite, c’est de le réussir ce gamin. Et tu verras, quand il sera là, tu le regarderas avec des yeux à la fois plein d’amour, de surprise, de gratitude et de fierté. Quand je vois mes filles, j’ai le coeur gonflé d’un sentiment indescriptible. Plus que de l’amour. Je me rends compte de la putain de chance que j’ai finalement. Après la bagarre, quelle chance !!!
Hauts les coeurs !! Je t’embrasse
J’espère qu’un jour proche je pourrai regarder mes enfants comme tu le fais! J’avais une collègue l’an dernier (la seule que j’aimais bien) qui me avait eu ses deux gamins par fiv, qui me montraient toujours des photos culcul d’eux en me disant « Oh ça va! J’ai galéré pour les avoir je peux être gaga maintenant! » Bah j’espère qu’un jour je serai comme ça!
Après tu as raison, qu’on lutte contre nous-même, mais dans le terme de lutte, il y a quelque chose d’agressif que je ne ressens pas (je dis pas agressif au sens de méchant, plutôt au sens de vouloir rentrer dans le lard du destin!) peut-être parce que je me suis toujours dt que sûrement, ce qui m’arrive et ce qui doit m’arriver, c’est écrit, et du coup autant se laisser porter!
Et bien tu es beaucoup plus sage que moi Faithfully, je m’incline ! Moi j’ai vécu ça comme une lutte, et peut-être (qui sait ?) cela a-t-il joué en ma défaveur. J’ai déposé les armes et enterré la hache de guerre avec la vie il y a peu de temps… et hasard ou pas, mon bébé bio est arrivé à ce moment là !
J’admire ta philosophie, je suis sûre que ça te portera là où tu dois aller :).
[après on arrête de se jeter des fleurs parce que ça devient gênant je rougis et je bafouille!] Moi je trouve admirable d’être combative comme tu l’as été, et je pense que cela permet aussi de se sentir plus « acteur » parce que même si j’essaye de donner de ma personne autant que possible je me rends bien compte que j’ai un contrôle très limité sur mon utérus, d’où le fait que je me prive de caféine et d’aspartame, et que je prenne de la vitamine E et fasse de l’acupuncture, pour me donner l’impression de participer aussi à nous rendre aptes!
edit : keep the faitH(fullyyours) ! (avec un h, sinon ma pauvre blague/jeu de mots marche mois bien !)
😉
Allongée sur le canapé, dans la longue période d’attente avant la prise de sang finale et tant redoutée de ma FIV1, je viens de lire l’intégralité de ton blog (j’en ai même laissé tombé « Toute une Histoire », c’est pour dire). Et j’ai aimé. Et ri, beaucoup, en me contenant quand même, sait-on jamais que mes rires empêchent un certain petit embryon de s’accrocher à moi 🙂 Et je me suis reconnue, tellement de fois, et ça fait un bien fou. T’es pas toute seule, et moi non plus. Et on le gagnera ce combat !
Signé : une femme d’OATS, joli souvenir laissé par le cancer de l’homme que j’aime.
http://www.slate.fr/lien/32815/rire-fecondation-in-vitro
c’est peut-être grâce à moi alors que ton embryon va s’accrocher! Et tu as laissé tomber « Toute une histoire »? Je suis flattée à en pleurer^^ Bon courage et bonne chance!
Je te lis et ça me parle. Très belle réflexion, c’est là qu’on voit que ce genre d’épreuve/combat/challenge relève inévitablement le niveau de conscience des gens… et même si on ne le souhaite à personne, ça aura eu le bon côté de te rendre différente et plus construite que d’autres gens plus « insouc(h)iants »
lol! Tu as raison, on se construit selon les épreuves par lesquelles on passe!
coucou,
moi si je trouve que c est un combat; un combat contre « soi -meme ». au combien de fois on a eu envie d envoyer tout foutre en l air et dire que ca marchera jamais… toi meme tu le dis tu ne t imagines pas enceinte…tu vois moi non plus et cependant je continue de faire mes FIv et dire Amen meme à des doc et infirmiers peu agreables. Certes je suis soumise devant la medecine mais me bat contre mon intime conviction que l on y arrivera jamais et je trouve la force d accepter de me resinier à faire ce que l on me dit.
Dc oui on est des battantes
bises
Pour l’instant je dois avouer que je n’ai jamais eu envie de tout envoyer chier il faut dire, peut-être que j’ai de la chance! Et je ne sais pas si je serai enceinte un jour, c’est cette incertitude qui me fait dire que je ferai tout ce que je peux pour que ça arrive, mais si ce n’est pas le cas, j’aurai des enfants autrement. Ce qui me gène le plus, c’est que ce soit long! Pour moi c’est avant tout une épreuve de patience! Après je le redis: chacun ressent ça différemment!
Arrêtes un peu la soumission et relèves le nez. Evidemment que tu ne peux pas t’imaginer enceinte, aucune femme ne le peut avant de l’être, on imagine des tas de choses mais pas les plus justes. Ce qui ne tue pas rend plus fort, tu te rends compte combien tu le sera après ? bises
Tu sais, je crois que je suis déjà quelqu’un de fort, parce que j’ai eu de la chance: j’ai été élevée comme ça. Après, c’est vrai que je le serai encore plus quand je sortirai de là! Et pour ma part, je ne vois pas la soumission comme quelque chose de négatif, c’est surtout une façon d’avancer d’une façon plus sereine pour moi! Ca ne veut pas dire que je ne fais rien, mais j’accepte. Des fois (quand j’ai envie de me faire du mal) je vais sur le blog d’une fille qui en a voulu à son mari d’être oats alors qu’elle était fertile. Je suis heureuse d’être capable de me soumettre à ce qui est, parce que c’est ce qui nous a permis de ne pas perdre de temps en tergiversation inutiles, et d’accepter le problème ensemble avec le mari! Les choses sont comme elles sont, nous ferons tout pour que je puisse porter un enfant un jour. Je ne perds pas de vue que ça peut très bien ne jamais arriver, et je me prépare à accepter de devoir passer à une autre façon d’être mère s’il le faut, une façon pus lente et plus procédurière, mais tout aussi riche. Pour moi, c’est ça me soumettre au destin!
Oui je comprend mieux ce que tu veux dire, c’est l’habitude que nous devrions tous adopter devant l’adversité en fait et le plus important est en effet que vous soyez vraiment deux à le vivre, c’est si important …
Alors je dirais que c’est pas de la soumission, mais une simple acceptation des choses telles qu’elles sont. Et tu as raison, ça ne sert à rien de se révolter contre ce qui est, de taper des poings dans tous les sens en criant « c’est pas juste, c’est pas juste, c’est pas juste ! » (et autres « connasse de Dame Nature » 😀 si si je l’ai fait 😀 ). C’est beaucoup plus constructif comment tu réagis.
(ça va, je lance pas trop de fleurs ?? ^^)
C’est vrai que c’est assez judeo-chrétien comme façon de parler (même si c’est pas du tout comme j’ai été élevée, c’est quand même ma culture comme quoi…) alors oui, j’accepte voila, et pour moi il n’y a pas de Dame Nature, il y a le destin, et puis c’est tout. Je ne sais pas si c’est constructif, mais je pense que c’est entre autre grâce à ça que je peux accepter tout le chemin que nous avons à faire!
Et pour les fleurs, ça va, je profite de ce qu’une personne aussi respectable et réfléchie que toi accorde autant d’importance à mon humble façon de penser!
Tout est dit…Il me semble.
Ton article est très bien tourné et comme les autres, j’ai aimé le lire.
Un combat, selon moi, c’est rentrer en compétition avec ses adversaires et les mettre KO. De votre côté, vos connaissez vos démons (c’est déjà ça! et c’est par rien) et avant de gagner il faut (malheureusement) parfois beaucoup s’entraîner au risque de tout abandonner, mais la victoire est au bout du chemin (peu importe laquelle si tu me suis).
Alors courage ma petite wineuse à Mr faithfull aussi..
Oui oui, je te suis très bien, et c’est je pense l’état d’esprit dans lequel je me trouve! Je ne suis pas sereine tous les jours, je suis souvent enervée, mais je sais que la seule façon de lutter contre le désespoir, c’est d’accepter les choses telles qu’elles sont! Merci!
Comme dit bouboulette, on est toutes là…
Prends soin de toi
Bises
JE sais que vous êtes là, mais ça me fait toujours plaisir de vous l’entendre dire! bises!
Coucou, moi je dirais pas que tu es résignée ou soumise mais extraordinairement humble devant ce qui t’arrive. C’est facile à dire maintenant que je suis enceinte mais ces années de galère (je dis pas combat non plus tiens…) m’ont appris beaucoup sur moi et aussi à grandir un peu. Ce qui me tue aujourd’hui c’est quand je dis à certaines personnes que l’on a mis 2 ans et demi à ce que je tombe enceinte, beaucoup me disent « Ah mais c’est pas beaucoup ». C’est une réflexion qui me laisse toujours perplexe car, en général, ce sont des gens qui n’ont pas eu de souci à procréer. Bien sûr que 2 ans et demi ce n’est pas tant que ça, d’autres couples, y passent malheureusement bien plus que nous. Bref je m’égare, tout ça pour te dire que, comme Georges, j’ai vraiment envie de te faire un câlin 🙂
Ouais toi aussi je te ferais bien un câlin tu vois! Faudrait peut-être qu’on y pense sérieusement! Et sinon j’ai décidé que je te postais ton colis demain!
Les gens qui disent « ah c’est pas beaucoup » je les enverrais chier, moi c’est ma mère qui veut toujours me dire que les choses sont pas difficiles qu’elles en ont l’air. Je sais qu’elle essaye de bien faire et de dédramatiser, mais chaque fois qu’elle me dit ça ça me rend folle. Du coup je lui parle plus du tout de la fiv ni rien!
Ouais en fait c’est des gens qui veulent rester OP-TI-MIS-TES à tout prix (ma mère est un peu comme ça aussi). Mais moi, parfois, l’optimisme forcé, ça me fait chier.
Vite vite un câlin et des colis !!!! Je me marre car moi non plus j’ai rien envoyé 🙂 Et pourtant, il faut que je te l’envoie maintenant car c’est une aide à ta préparation physique à la FIV 😉
ouais, sauf que ma mère souvent son optimisme se transforme en « La tristesse c’est pour les uatres, vous mes filles vous êtes au dessus de tout ça et tout ce qui vous arrive vous fait forcément moins de mal ». C’était bien pour faire de nous des adultes, mais maintenant c’est chiant!
Ouais pour le colis promis demain je le poste!
j’avais presque quelque chose d’intelligent à dire à la fin de la lecture de ce billet. Et puis j’ai lu tous les commentaires. Maintenant je ne sais plus quoi dire. Mais tu me scotches! Moi je te trouve forte, très! J’admire ton courage, ta détermination. Et je comprends ta force (enfin, à mon échelle)….
Moi qui cache mes angoisses monstres derrière mon monde tout joli, je suis toujours admirative devant la force des autres.
Et comme tu dis, suivre ton chemin ce n’est pas une mauvaise soumission. C’est suivre le parcours qui te construit. Et je ne te trouve pas du tout inactive! Tu prends les choses en main à ta façon, avec tes moyens à toi. Mais ce n’est pas parce que les médecins (et tout le système médical qui les entoure) ont le « pouvoir » de te donner ce que tu veux, que tu dois te laisser faire. Ils sont là pour toi normalement, et personne ne doit mal te traiter!
Impossible pour moi, comme pour beaucoup de gens de se mettre dans ta peau. Comment je réagirais face à ma stérilité. Aucune idée. Sauf que je m’imagine dévastée, démunie et désespérée. Je me souviens bien avoir envisagée la possibilité d’être infertile quand on a commencé les essais. Puis d’être une femme seulement capable de « créer » des œufs clairs, sans bébé dedans. De l’imaginer déjà, ça m’avait abattue (un peu).
Alors oui pour certaines, je pense que ça doit s’apparenter à un combat. Combat contre leur corps, contre leur ventre vide. Mais peut-être ne ressens-tu pas ça parce que le « problème » ne vient pas directement de tes capacités à accueillir un embryon, puis un fœtus. Enfin, quoi qu’il arrive, c’est certain que tu traverses une épreuve, et que ce bébé, bah il serait temps qu’il pointe son nez, hein, on est d’accord. Courage ma jolie. On est toutes-tous avec toi-vous.
Merci pour ton soutien, et peut-être que tu as raison, et que je peux penser comme ça parce que le problème ne vient pas de moi, et que je n’ai aucune culpabilité, ni aucun ressentiment envers mon mari ça va de soi (mais comme je disais, ce n’est apparemment pas le cas de tous les couples)!
Moi je dis chapeau, parce que je vous admire les mamans en ttt… Et je pense à toi très souvent, et je croise les doigts, vraiment ♥ Et si tu as besoin de soutient, ben on est là 😉 Courage, je reste certaine que le jeu en vaut la chandelle 😉
♣ ♣ ♣
Merci merci! Meri d’avoir une pensée pour nous, c’est aussi ce qui me permet de rester zen et de prendre les choses du bon côté autant que possible!
C’est clair très bien dit .Une épreuve que tu traverses, t ‘en sors toujours différente .
Tout ça c’est même une galère, condamné à ramer sur un navire de guerre à voile et à rame….et vogue la galère,ce qui est sûr c’est que quand tu passes par là t’atteint des rivages que t aurais jamais eu idée en première classe … courage pour la croisière.
Comme tu dis. Bon courage à toi aussi!
J’aime bien ta façon de voir les choses. Encore une fois, je ne suis pas passée par là et blablabla, mais je me retrouve dans ce que tu dis. Entre-autre (et pour des raisons différentes des tiennes) je me suis déjà posé cette question: faire des enfants, est-ce un droit?
Et comme toujours, mon soutien t’accompagne (ça fait un peu texte d’obsèques ça, non?)
Ca fait un peu condoléances effectivement, mais c’est quand même gentil!
J’aurais aimé comme les autres t’écrire des mots de réconfort mais comme c’est déjà fait : t’es chiante à écrire des articles gimauves, j’ai l’air maligne moi au bureau avec mes larmes au coin des yeux !!! puf!
Jéjéjé! Est-ce que tu te mouches avec du papier toilette parce que tu oublies toujours tes mouchoirs? Moi je le fais toujours au travail!
Tu crois pas que je vais apporter des mouchoirs au travail !!! Le PQ y a pas mieux et puis tout ce que j’utilise de 9h à 12h30 et de 14h à 18h (ouai je sais t’en a rien a carré de mes horaires, m’en fou) c’est payé par le patron !!!!
coucou, comment c’est passé ton 2èmes rdv d’accupuncture? Moi Elle m’a dit faisons une pause…. cool.. Je dois m’imaginer que le bébé est déjà là. Qu’il arrive ni plus ni moin.. Du coup je cauchemarde… j’accouche un samedi soir et je n’ai rien de prévu pour lui à la maison… Bouhou.. la 1ère enceinte paye un restot a l’autre?
ça va aller.. j’y crois fort… Tu vas y arriver très très vite… Y’a pas de raison.. courage.
Le médecin de l’Hôpital que j’ai revu récemment m’a dit après avoir vu mon parcours: vous avez été patiente et courageuse. J’ai dit oui bêtement. Mais en y réfléchissant, je n’étais absolument pas patiente et me sentais pas courageuse. C’était tout simplement de la ténacité. Rassure toi moi aussi j’ai tardé pour des analyses, des prises de RDV et autres. Je n’étais pas au top de l’organisation et parfois même je prenais mon temps. Histoire de dire que cela ne représentait pas toute ma vie.
Alors je ne suis pas seule? Tu m’enlèves un poids de culpabilité là! ça faisait longtemps que je t’avais pas vue ici sinon, ça fait plaisir!
Et oui je crois que ça tient plus de la ténacité et de la patience que du courage! On a de l’espoir c’est tout!
[…] J’ai déjà dit que je ne considérais pas que les FIV étaient un combat. Bon, c’est mon point de vue, et tout le monde le partage pas, chacun son truc. Mais sérieux, pour qu’il y ait un combat, il faut se dire qu’on peut en sortir perdant. Moi je ne peux que gagner au jeu des FIV. Si ça ne fonctionne pas, je ne perds rien, je reste au même point c’est tout. Je ne combats pas la nature, la nature est comme elle est, elle ne fait pas les choses dans le but de me faire chier, c’est juste comme ça. A la limite, je me combats moi-même pour ne pas perdre mes papiers, et ne pas oublier de prendre mes médicaments, et c’est tout. Mais autrement, l’AMP c’est avant tout une chance immense qui nous est offerte, sans laquelle on ne peut que plier l’échine devant la force des choses et se résigner à ne pas avoir d’enfant par soi-même. Les FIV pour moi, c’est beaucoup d’espoir, et l’espoir c’est du bonheur. Ok, je dis pas ça quand je me prends une prise de sang négative dans la gueule, mais n’empêche que. A chaque début de traitement, je suis excitée comme une puce (nan, pas sexuellement, arrêtez vos sous malentendus tout de suite) parce que je me dis que quoi qu’il arrive, on a quand mêmeplus de chance avec que sans, alors je vais pas perdre mon énergie et ma bonne humeur à me dire que « Oulala, comme je suis malheureuse de faire des fiv ». Je suis ravie d’en faire, il y a des pays où une FIV coûte au moins 5000€ et où c’est payant de se voir proposer cette chance d’avoir un enfant. […]
[…] plein de barrière qui me faisaient croire que je luttais contre quelque chose. C’est faux. Je n’ai jamais eu le sentiment de me battre contre la nature. j’ai eu l’impression que la science me faisait la courte échelle, mais c’est […]