Du sérieux et du lourd chez moi aujourd’hui, finit de rire et de parler de glaire et de règle!
En recherchant sur internet, je me suis rendu compte que cette expression de « faire le deuil de la grossesse naturelle » que je croyais très courante en AMP ne l’était finalement pas tellement. Dans les uns ou deux livres sur la fiv que j’ai lus (et que je n’ai pas finis parce qu’ils ne me plaisaient pas plus que ça d’ailleurs), il en était très peu question. Du coup, mon article d’aujourd’hui n’est pas du tout à prendre comme un truc psychologique, c’est juste un compte-rendu de mon expérience (genre la meuf quoi) et de mes impressions.
1. Arrêter de croire au bébé couette
Un jour on décide de faire un bébé. On essaye d’abord en se disant qu’on ne se prendra pas la tête, mais on y pense quand même tout le temps. Et puis on essaye longtemps. Plus longtemps que les copines, plus longtemps que tout le monde. Ca devient une obsession: l’obsession de la culotte et de ce qui se passe dedans, l’obsession de la température et de la courbe le matin, l’obsession des touktouk programmés avec dispute si le conjoint a le malheur d’être fatigué, obsession de « si je vais aux toilettes maintenant tout va couler, faut que je reste allongée une heure au moins ». Et un jour, on reçoit le courrier, on va voir le médecin, celui qui annonce que c’est mort. Que les chances d’avoir un bébé naturellement sont beaucoup trop faibles pour qu’on puisse s’en contenter. Il y a des gens à qui ça fait l’effet d’une douche froide. Il y a des gens qui entendent cette phrase résonner dans leur tête du matin au soir. Moi je m’y attendais. J’ai toujours plus dur de devoir attendre sans savoir pourquoi ça ne marchait pas, et d’espérer en vain, que de trouver enfin la source du problème. C’est personnel comme démarche de toute façon, plus encore, c’est même intime.
Et c’est à partir de ce moment qu’on remet en cause tout ce en quoi on avait cru, comme le fait que les bébés sont le fruit d’un très grand amour entre un homme et une femme. Bah nan, les bébés sont aussi le fruit d’un très grand amour entre leur parents aidés d’un gynécologue spécialisé, d’un biologiste et de son équipe, et d’une foule d’autres personnes qui travaillent dans un hôpital. Et c’est à partir de ce moment qu’on est supposé se dire que voilà, les essais bébés au lit, c’est fini, faire l’amour est complètement déconnecté de l’idée de reproduction, on oublie ce que signifie le mot « contraception » puisque de toute façon, ça ne nous concerne plus. En ce qui nous concerne, on ne nous a jamais donné de pourcentage de chance de réussite comme le font certains gynécologues « 10% de chance d’avoir un bébé naturellement », « 2% de chance ». Je ne sais même pas si leurs expressions ont vraiment un sens, si scientifiquement ça veut vraiment dire quelque chose ou si c’est juste une impression de précision qu’ils cherchent à nous donner. Nous on nous a dit « Faire un bébé à vous deux n’est pas impossible. Ca peut arriver demain, dans cinq ans, dans dix ans, jamais. C’est pour ça qu’il vaut mieux être pris en charge ». Que les gens qui arrivent en cours de blog ne se leurrent pas: nous avons des gros gros gros problèmes d’altération du sperme, venant de causes multiples et qui ne se soignent pas. Le biologiste a dit à monsieur Faithful: « Estimez-vous heureux, avec tous les problèmes que vous avez d’avoir encore des spermatozoïdes, dans d’autres cas il aurait fallu congeler d’urgence ». Et bah on n’est pas rendus!
2. On ne fait pas les bébés en faisant l’amour!
Vous me direz, à quoi ça sert de pouvoir tirer un trait sur l’idée d’une grossesse naturelle? Moi je trouve ça absolument nécessaire, mais c’est mon point de vue bien sûr, pas du tout un jugement de valeur. C’est important pour moi parce que ça m’a permis de retrouver plaisir à faire l’amour (ouais les gens, je suis comme ça moi, je vous parle de ma libido, je ne vous cache rien, ou presque). On a passé plus d’un an avec le mari à concevoir le touktouk comme un acte de reproduction uniquement, qui ne devait avoir que ce but. En tout cas, c’est ce que c’est très rapidement devenu. Ho-rri-beul. Je sais pas comment notre couple a survécu à ça (enfin si, je sais, c’est parce qu’on s’aimeuh trop d’amour bien entendu, mais même comme ça, c’est pas gagné). Ce bébé qu’on n’arrivait pas à faire venir créait beaucoup de tensions, on se sentait responsables. Maintenant on sait que non, ce n’est pas de notre faute. C’est pas de chance, on a comme une maladie anti-bébé, mais dont on n’est pas du tout responsables, voilà, maintenant, on va faire des bébés autrement. Ou peut-être qu’on ne les fera pas du tout, mais qu’importe.
Donc j’ai besoin de me dire que mon bébé ne sera pas qu’une histoire de couple pour pouvoir: arrêter de surveiller ma glaire cervicale du matin au soir, ne pas me sentir obligée de faire l’amour 24h avant l’ovulation, ne pas me poser dix milliards de questions une fois que j’ai ovulé, ne pas courir à la pharmacie acheter un test 5 jours avant la date présumée des règles, bref passer tout mon temps à me surveiller et à penser bébé.Maintenant, je vis vraiment, et si je pense au manque que représente le fait de ne pas être mère, je ne pense plus à longueur de temps à si je suis enceinte et si non comment je pourrais l’être. Fini aussi de pleurer dans les toilettes une fois par mois maintenant. Je ne sais pas si les gens qui ne sont pas passés par là se rendent compte à quel point c’est prenant et usant d’être obsédé par l’idée de faire son bébé soi-même. Je me suis vraiment sentie libérée le jour où je suis allée faire pipi après un rapport sexuel: bah oui, faire pipi juste après,c’est le mal! C’est un génocide de spermatozoides! C’est limite un moyen de contraception (dans ma tête de chercheuse de bébés hein, dans la vraie vie ce n’est pas du tout un moyen de contraception jeune adolescente tombée ici au moyen d’une recherche google et qui ne connait pas bien les mécanismes de la reproduction!). Ce jour-là, je me suis dit ça y est, je n’y crois plus, plus du tout, et c’est bien.
3. Faire le deuil alors, c’est possible?
Et ce jour-là, en utilisant l’expression « du tout, je me la pétais un peu. Ne plus du tout y croire, ce n’est pas exactement ça. C’est ma raison qui sait que c’est fini pour nous ce genre de chose, qui me martèle que nous n’aurons pas d’enfant comme ça. Je me dis que si on avait 5% de chance d’avoir un bébé naturellement, je l’ai grillée avec ma grossesse biochimique, et que maintenant c’est mort pour la vie, mais c’est comme ça.
Ceci dit, ça ne m’empêche pas, parfois d’y croire un peu, d’acheter un test pour vérifier. J’ai des cycles un peu capricieux dirons nous, qui alternent entre 35 et 48 jours en gros, donc c’est pas compliqué de se faire des films. Je lutte, de plus en plus contre cette tendance. Je voudrais pouvoir ne plus du tout espérer. Mais les gens disent « C’est quand on s’y attend le moins », la vie même le dit, c’est vrai que des fois c’est quand on n’y croit plus du tout. Les gens disent aussi « Tout peut arriver, il y a toujours une chance même si elle est très faible », c’est vrai, mais elle est tellement faible justement, j’ai autant de chance d’avoir un bébé naturellement que de mourir dans un attentat en prenant le rer!
J’ai encore du mal à me dire qu’un bébé naturel ne viendra jamais. D’ailleurs je m’en fous, et ça c’est vrai, l’important pour moi c’est d’avoir un enfant, et puis j’ai jamais été vraiment fan de nourriture bio et issue de la nature, je préfère les bonbons, donc c’est pas grave pour moi de devoir passer par l’amp, et j’ai de la chance pour ça. Seulement, je me dis qu’un jour, peut-être, sûrement, par une surprise, j’aurai un bébé qui viendra tout seul, sans qu’on l’ait programmé, sans qu’on ait dû aller trois fois par semaine à l’hôpital, et mettre en place toute une machine de guerre.
Bien sûr, je le répète, c’est une gestion très personnelle du problème que j’expose ici, et je serai ravie d’avoir des témoignages de filles qui voudraient exposer la leur, pourquoi pas même les publier ici si elles le veulent, pourquoi pas même de filles qui ont eu ces miracles de la nature. Je pense que c’est bien de confronter toutes les façons de voir, d’échanger nos points de vue sur un même problème, parce qu’après tout, dans une épreuve comme celle-ci, toutes les voies qui peuvent nous rapprocher de la sérénité ne sont-elles pas les bonnes?
Je voulais aussi exprimer toutes mes réserves quant à l’expression « faire le deuil » qui est bien sûr supposée s’appliquer à des choses bien plus grave que ce qui nous regarde, mais je n’en ai pas trouvé de plus parlante qui puisse exprimer l’idée de faire une croix totalement sur cette grossesse naturelle à laquelle nous avons longtemps consacré tous nos efforts.
Ce que tu dis dans ce billet est intelligent, c’est difficile de « faire le deuil » comme tu dis, mais je vois bien ce que tu veux dire. Je crois sans en être sûre que ne plus penser en permanence à une grossesse ne peut qu’être très positif pour votre moral à tous les deux, tu l’as très bien expliqué. Je n’ai pas d’expérience en la matière pour ramener ma science par contre ; ça rejoint un peu ce que je te disais récemment, prends quelques mois de « sans souci », faites l’amour pour l’amour et ensuite vous aviserez. Et moi je t’aime toujours, alors va faire un tour sur mon blog, parce que lundi je me barre d’HC 🙂
Je me suis abonnée à la newsletter, tu crois que ça me préviendra quand tu posteras quelque chose? Sinon je me,mettrai plus sérieusement à google reader même si je l’adore pas!
Oui oui tu aura chaque billet, même que c’est pas une obligation d’y aller 🙂
Je suis toute neuve chez toi, je te lis depuis qq jours … et donc pour la première fois je me sens moins seule moi aussi c’est une grosse galère de merde de p—de merde pour avoir un enfant , je dois passer par le don d’ovocytes !!!! a l’étranger bien sur parce que je suis trop vieille , que j’ai déjà 2 enfants …oui oui je sais la nature est une salope des fois!!! et que mon amoureux lui n’as pas d’enfants évidemment!!! (trop facile)
bref… j’ai tenter une première fois et ça a marcher , malheureusement toujours cette salope de nature m’as enlever ma petite de 7 semaines(née) une maladie hyper rarissime du coeur …
bref 3 ans plus tard, parce que t’enterre pas un enfant sans mal !!!t’imagines bien et que ça n’arrive pas qu’aux autres , je suis la a encore imaginer que ça pourrais venir naturellement mais elle reve la pov’ fille , non je sais il faut encore se battre a prendre des traitements qui te font gonfler comme un poulet aux hormones !!!!
mais il ne faut surtout pas baisser les bras et se dire que la PMA avance a grand pas et que oui tu l’aura ton bébé
Bonjour !
Je ne peux m’empêcher de répondre, car je me retrouve COMPLETEMENT dans ce récit…
Nous aussi on nous a dit « ça peut arriver demain, dans 3 mois, dans 1 an, 10 ans, jamais…. », nous aussi on a été presque soulagé de savoir ENFIN d’ou venait le problème… nous non plus on n’a pas fait un bébé né de l’amour entre un homme et une femme. Notre bébé est là pourtant. Après une FIV ICSI, et toutes les contraintes que ça peut avoir, je suis bel et bien enceinte de presque 7 mois. Et notre bébé, on l’a fait à 10, pas à deux… mais l’essentiel, c’est qu’il soit là…
Nénamoins, nous aussi on continue de croire qu’un jour peut être, un petit bébé miracle viendra… parceque pour nous, la contraception c’est terminé. Peut être que nous n’auront jamais d’autre enfant ( j’attends le 2ème, le 1er étant d’une premiere union), mais on est heureux.
Et enrichi au final par ce parcours, qui nous apporte peutêtre plus de fierté de vivre cette grossesse…
Je vous souhaite de réussir du premier coup, comme nous… (mais peut être qu’il y a déjà eu des FIV, désolée si tel est le cas, je dois avouer m’être arrêtée à cet article), et continuons ensemble de croire à un bébé miracle un jour….
Bonne continuation.
Marion
En fait j’ai déjà raté deux fiv, et je suis en attente pour un tec, mais on essaye de garder espoir quand même pour un jour!
J’ai écouté en lisant.
En ce presque mois de juin et cette fin d’année, je suis ravie de savoir que sur cette planète, il y a au moins une personne qui écoute ce que je dis!
Poignant. Bravo.
Merci beaucoup
Très touchant. J’ai ‘étudié’ ce mécanisme, quand je bûchais sur les représentations d’enfant imaginaire… Je connaissais déjà l’amp mais je crois que si j’avais fini mon mémoire à cette époque, je serais passé à côté de tout ce côté du désir d’enfant… Merci 😉
Et si, je pense que le terme employé est tout à fait adapté et adéquat, et tu t’en sors drôlement bien, parce que c’est une page délicate à tourner…
Ca fait un moment que j’ai commencé à la tourner, et même que je me suis fait une raison je pense, et chaque jour je progresse!
J’adore lire ton blog et tes billets, même si je ne laisse pas de messages. Là je ne voulais pas juste être de passage: ton message est bouleversant!
Merci beaucoup! Et ne sois pas si timide, n’hésite pas à revenir!
Ahhhh est il possible de faire le deuil d’avoir un enfant sous la couette… l’expression est la bonne il faut effectivement faire le deuil ( bon ok comme toi j’ai tâcher de le faire un peu pour pouvoir ne pas devenir folle)… mais qq part dans ma tête j’y crois parfois ( ouais suis une psychopathe en faite)… j’ai deux kinders grâce a la PMA, pas de moyen de contraception depuis ouche 11 ans et je me surprend a guetter ma culotte certains mois ( c’est pas que nous essayons d’avoir un 3ème, chaque fois que je pose mes yeux sur les kinders je me rend compte du chemin parcouru, de la chance que nous avons eu) et pourtant certains mois je scrute ma culotte ( vieux reflexe, pathologie…) j’en sais rien foutre rien… c’est qu’il me manque ce miracle la pour être une femme comme les autres ;-).
J’aime beaucoup ta réflexion, ton analyse… tu m’épate moi au même stade je n’avais pas ce recul… ❤
Mais même avec une grossesse naturelle tu seras jamais comme les autres^^! C’est peut-être juste pour voir qu’on attend ça, et juste pour pouvoir se dire avec fierté que justement, ce n’est pas normal que ça nous arrive, et que ça nous rend plus balaie que les autres (qui n’en ont rien à faire de nos grossesse ou pas grossesses en fait)
ce billet est très fort, merci de partager toutes ces emotions avec nous
Merci d’accepter de les partager avec moi!
je sais pas quoi dire… je suis dans un état lamentable là tout de suite d’avoir lu tout ça… t’écris bien, c’est sensé, c’est vrai… bref je pense que t’imagine un petit peu pourquoi je sais pas quoi dire. Je te fais des tas de bisous sur tes petites joues… et je vais aller essayer de retrouver figure humaine.
Je te fais de grosses bises et je t’avoue que j’ai pensé à toi par moment en écrivant ce billet! J’espère qu’il ne te fait pas de mal, et j’espère qu’il te permettra, avec d’autres choses, de faire le tri dans les nombreuses émotions qui te tombent dessus!
mais carrément qu’il m’aidera ce billet… je vais y penser un moment… je vais essayer de « prendre exemple » même si je suis pas là pour copier… on est pas à l’école… mais ça m’inspire beaucoup ce que tu as dit… et j’ai encore grave du boulot
passe un bon week end bisous plein
Alors au moins, je me la suis pas donnée à écrire un article de fond pour rien! Bises et bon week end!
C’est tellement bien écrit. Tu devrais publier tout ça. Ecrire un guide utile pour tous les femmes en essais depuis des lustres.
C’est très gentil de me dire ça, c’est vraiment très encourageant!
(premier commentaire ici, champagne!!!!!!)
Il m’a émue ce poste parce qu’à chaque ligne j’ai reconnu notre parcours…
Mon histoire: au bout de 3 ans d’essais dont 1,5 ans avec câlins plus ou moins programmés (je n’ai pas du tout aimé cette phase non plus, les premières fois on rigolait quand je mettais les jambes en l’air, au bout de quelques mois le rire était jaune…), le diagnostique est tombé: zozos très paresseux et le même genre de phrases que pour toi « oh une grossesse naturelle n’est pas impossible mais ca risque de durer… » Moi, le deuil, je l’ai fait instantanément à partir du moment où j’ai entendu cette phrase. Du coup, on a foncé tête baissée dans la PMA et on a eu de la chance, un seul échec et le premier TEC a fonctionné. Après ce premier miracle, fête du slip, « ah que ca fait du bien de ne pas dépenser des sous pour la contraception », jusqu’à ce jour d’Avril de l’année dernière où j’ai acheté un test de grossesse, pour être sûre mais en étant certaine que c’était juste mon cycle qui faisait des siennes. Le résultat a eu 6 mois avant-hier :-). Et pourtant j’étais la première à dire que le bébé couette, ca n’arrivait qu’aux autres, et j’étais sûre et certaine que si on en voulait un deuxième, il faudrait repartir dans le marathon PMA.
Dame Nature sait faire sa truie, mais parfois elle offre un cadeau surprise…
Ah mais pour le champagne je suis toujours d’accord! Et c’est vrai que les miracles n’arrivent pas toujours aux autres. De là à ce que ça m’arrive à moi, il y a un monde mais pourquoi pas un jour! Félicitations en tout cas!
Ben le deuil je l’avais presque fait en janvier dernier (j’avais pissé juste après le rapport et sur la cuvette je m’étais fait le même réflexion que toi, « c’est cool de pouvoir pisser juste après et faire l’amour pour la libido et rien d’autre »).
Seulement voilà, « C’est parce que on si attendait le moins » que le miracle est arrivé en janvier dernier mais ce « con de miracle » est parti et là, on se dit que ben oui, forcément, ça ne pouvait arriver qu’à des zéros de le fertilité.
Maintenant j’ai presque envie de revenir à cet état de « deuil de l’enfant biologique » parce que je trouve que c’est reposant moralement. quand je dis ça, en fait on ne fait JAMAIS le deuil. On fait une pause dans l’espérance qui devient douloureuse avec le temps.
J’attendais ton commentaire sur ce billet en fait, parce que je sais que tu as un avis radicalement opposé sur le mien sur ce sujet! Honnêtement, je trouve ça balaise de croire à la nature, de compter là-dessus, je suis admirative, et je ne saurais pas comment gérer de continuer à espérer de ce côté là!
Ah bah tiens, C était le sujet de ma séance psy cette semaine.. J’ai vidé le paquet de mouchoirs..
Perso j arrive pas à faire le deuil d un bb couette, et pourtant il faudrait mais j me dis il suffit qu une fois mon corps travaille comme il faut et qu un spermatozoïde bien fait et costaud décide de livrer bataille pour que ça marche…
De l autre côté y à des fois j me dis Putain les chances se réduisent, ds 1 an j aurais fini toutes mes tentatives fiv, je fais quoi si ça marche pas, je m expatrie, j me suicide.
Bref un coup d espoir couette, un coup d espoir fiv et un coup de pensées négatives, je ne sais plus où donner de la tête.
Dans un an tu auras pas fini toutes tes tentatives, tu n’es pas obligée de tout faire à la suite! A un moment, tu auras besoin de faire une pause, d’attendre, peut-être que c’est ce que tu es en train de faire, peut-être que la prochaine tentative va fonctionner, tu ne sais pas! Il faut prendre les problèmes un par un, comme ils viennent!
Bonjour!Pas pu m’empêcher de te dire que je te comprends.
C’est dur de se dire qu’on aura pas droit à ce bébé couette,j’en ai chié et j’en chie encore,j’ai fait enlever mes deux trompes pour causes qu’elles etaient hs, j’ai pas l’ombre d’un miracle de miette de chance que ça arrive.c’est tubaire.
j’ai l’impression de m’être fait ara kiri.me sentant exclue,interdite,punie et que de toute ma vie ça changera pas.mauvaise donne.
Je sais que c’est gonflé mais faut trouver du positif dans cette merde.c’est le seul moyen.
Un jour j’ai regardé l’autre côté,ben moi je fais l’amour rien que pour le plaisir…lol! pis je suis moderne,et dans ma reproduction le mâle s’implique plus que pour un bébé couette.Et crois moi c’est une belle preuve d’amour.Quand ton bébé sera là il n’y aura pas de différence qu’il vienne de la pma ou d’une partie de jambes en l’air sans pipi après.
N’oublie pas ce bébé nature il peut t’ arriver un jour,la grossesse chimique c’est des hormones et cela peut varier,y a rien de logique des fois ….bisous
C’est tellement définitif dans ton cas qu’effectivement, c’est une question de santé mentale d’accepter! Moi la seule chose que je veux, c’est avoir vite un enfant, après, d’où qu’il vienne, même si je le trouve dans un panier sur la pas de ma porte, ça m’est complètement égal!
Je ne sais pas si c’est possible de faire le deuil ou pas.
Perso, comme toi, j’ai vite senti que quelque chose clochait et j’ai lutté pour faire les examens rapidement (on me disait d’attendre, sauf que j’avais déjà 30 piges donc bon …) et être fixée. Après ça a roulé, pas forcément simple mais au moins on savait.
Mais je veux juste relativiser ton « deuil » ce n’est pas parce que vous faites une FIV pour ce bébé 1 que ce sera pareil pour tous les autres. Bien sûr c’est possible, voire probable, mais pour fréquenter beaucoup de filles qui ont eu des problèmes pour enfanter, il y a beaucoup plus de miracles que l’on croit.
Une grossesse remet les compteurs à zéro hormonalement parlant chez la femme (ou les détraque, certaines font bébé 1 en s’asseyant sur le bord du lit et doivent attendre des années ou aller en PMA pour le suivant). Donc bref, qui vivra verra mais ça arrive (et oui moi aussi je regarde ma culotte alors que je prend la pilule et que c’est super efficace chez moi, que j’ai fait une IAC pour avoir le prems, que Mr Ours n’en veut pas d’autre), c’est la nature quoi.
Hauts les coeurs Madame Faithful!!!
Moi je regarde ma culotte que pour avoir une vague idée du moment où je vais avoir mes règles maintenant, et je me sens libre! C’est vrai qu’une grossesse change tout, mais vu l’origine du problème, je sais pas si ça changerait tellement de choses!
Tes mots sont aussi beaux que poignants. Si tu n’espères plus, nous espérerons pour toi. Si tu n’y croi splus, nous y croirons pour toi. Ca te reposera.
♥
Je vous laisse l’espoir et je prends le reste alors, ça me va comme marché, vous allez voir, c’est pas léger ce machin! Mais merci beaucoup.
Je ne dirai pas qu’il faut faire le deuil, on entend tellement de temoignages de femmes à qui on a dit que ça ne marcherait jamais et qui tombent enceinte. Je diraisqu’il il faut réussir à ne plus être obsedée par ça … mais j’aimerais bien qu’on me dise comment faire ça parce tous ce que j’essaie ne semble pas marcher, l’envie viceralle d’un BB est toujours plus forte !
Ce que je viens de lire me touche bcp car c’est exactement ce que je vis en ce moment, je me disais hier soir que j’en suis arrivé à ne plus faire l’amour que pour concevoir un enfant et même plus pour prendre du plaisir ; et ça m’a fait flipper !!
Salope de dame nature !
Peut-être qu’il faut qu’on passe par différentes étapes, et sûrement les étapes ne sont pas les mêmes pour tout le monde! Moi j’ai vraiment besoin de me dire que la grossesse naturelle, c’est fini pour moi, pour pouvoir avancer et reprendre une vie quotidienne normale, et qui ne soit pas organisée autour des câlins programmés ou pas, mais chacun doit trouver sa voie!
c’est écrit avec beaucoup d’intelligence (et de coeur aussi). Tu es bien plus avancée dans la sagesse que ce que tu pourrais croire (à mon avis).
Je crois en la médecine, je crois aussi aux médecines des autres bouts du monde, et je crois à la nature. ça fait un paquet de possibilités finalement.
Je pense aussi que cette avancée dans ta réflexion, et le fait de poser des mots sur ce deuil, ça devrait t’aider dans ton « autre » projet 😉
.Personnellement, je me tiens pour quelqu’un d’admirablement sage, dont peu de gens reconnaissent l’intelligence et la finesse. Sauf toi, je t’aime.
Tes mots sont très justes « faire le deuil » c’est l’expression que j’ai utilisée durant chaque étapes que l’on a du franchir pour arriver a cette deuxième fiv et ce n’est pas finit…
Même si au final , on ne fait jamais vraiment ce deuil (subconscient oblige !) on est tout de même obligé d’abandonner nos illusions au fur et a mesure des échecs.Mais un jour banal comme aujourd’hui , on se réveil et on décide que OUI ON SERA un couple heureux avec ou sans enfants ; et même qu’on se force même pas a le penser mais comment on y parvient, ça …instinct de survie ,moment de lucidité ou encore délire mégalomane ?!
Soyez heureux , prenez soin de vous deux ,encore plus que les autres …
Soyez heureux vous aussi! (on se croirait dans la Bible, ok, mais je le pense vraiment!) C’est vrai qu’on est obligé comme tu dis de laisser nos illusions au bord du chemin pour avancer!
ben moi z’arrive pas non plus à pas être déçue à chaaaaque cycle
c’est faaaatigant
La loose! Moi je dois dire que ce qui me sauve maintenant, c’est de n’avoir qu’un cycle sur deux qui n’est pas sous traitement! Mais je pense que j’ai quand même fini par comprendre que bon, les règles, faut quand même que je m’y habitue!
Ce n’est peut-être pas le lieu le plus indiqué, mais je viens de passer pas mal de temps à lire ce blog et je me dis que, mazette, quand j’écris des trucs du genre « arrêtez de trouver des excuses pour ne pas faire de gosses, reproduisez-vous bordel », je mérite des claques. Ou au moins une.
Que tout ceci est bien écrit. Et réaliste. Et poignant.
Je reviens vite.
Rrrrooooh, tout le monde a le droit de dire des paroles en l’air de temps en temps, et de témoigner comme il peut de son bonheur! Et tous les lieux sont propices au rabibochage! A bientôt alors!
Je ne sais pas si j’ai fais le deuil d’un bébé couette mais ce qui est sûr c’est que je me suis fixée comme objectif un bébé éprouvette. Les nombreuses galipettes n’ont jamais rien donné alors qu’avec IAC, j’avais réussi à tomber enceinte mais Dame nature en a décidé autrement et a voulu reprendre très vite ce p’tit bout. Les différentes FIV ICSI m’ont épuisé physiquement mais le moral était toujours là malgré tout et j’ai persisté pour décrocher en décembre dernier le plus beau cadeau de Noel. Avec mon homme, on souhaite agrandir assez rapidement notre famille, j’essaie de lui faire comprendre que la notion de temps peut être très floue dans notre cas. Il espère que tout se fera naturellement, on fera quelques essais mais je pense qu’il faudra quand même se tourner à nouveau vers la PMA. 2 p’tits brybrys nous attendent bien sagement et je n’ai pas l’intention de ne pas saisir cette chance.
Je ne sais pas où les hommes trouvent tout leur optimisme honnêtement! Et tu as raison de t’y remettre, c’est vrai qu’on ne sait pas combien de temps ça peut prendre à chaque fois!
Je trouve pas trop les mots, mais je voudrais te dire que je t’avais lu, que j’ai trouvé ça très bien écrit et très intéressant, et très touchant, et que je trouve ton blog super chouette même si je fais pas d’amp, et que j’ai pas d’enfants, et que j’essaye pas d’en faire ni rien. Donc voilà je te connais pas du tout, mais je te fais une bise quand même!
Merci beaucoup, une de mes petites victoires dans la vie, c’est d’avoir un blog sur la fiv qui soit lu aussi par des gens qui ne sont pas touché directement par ce sujet, alors vraiment, merci!
J’ai enfin trouvé le temps de lire ce loooong article. Très bien écrit, mais pas que!
Il en faut de la sagesse pour prendre du recul ainsi, même si par moment tu craques… Et ça me paraît plus intime, tout ce que tu dis ici, que quand tu parles de tes fonds de culottes…
C’est ce que j’aime bien chez toi, quand je viens te lire: tu partages tout, sans mettre de voile.
Bises
Ouais, je connais pas la pudeur moi! C’est vraiment gentil d’avoir pris le temps de lire tout ça!
J’ai également trouvé ton billet très touchant et très vrai. Je me suis reconnue dans beaucoup de choses.
Je n’ai pas vraiment vécu le deuil du bébé couette à proprement parler, puisque mes filles ne viennent pas de FIV mais « que » de stimulations ovariennes. J’ai néanmoins du faire le deuil de la surprise, de la conception en duo, tout ce que tu décris (les traitements, les houlahop à heures fixes, le guettage de culotte…) j’ai connu. Mais bizarrement je n’ai pas vraiment souffert du deuil « bébé bio ». Je dirais même que ça m’a rassurée d’être prise en charge, j’avais l’impression d’être aidée, de déléguer quelque chose que j’étais incapable de faire seule. Et je m’en fichais de devoir le faire : je voulais un bébé, point. Peu importe ce qu’il fallait faire pour y arriver.
Plus étrange, ce qui a été vraiment difficile (pas difficile dans le sens pénible, mais difficile à réaliser avec ma petite tête cartésienne !) c’est le chemin inverse. A savoir : écouter mon Amoureux et me dire que oui, c’est possible. Y croire. Faire confiance. Lâcher prise (on en parlait récemment). Ca m’a demandé une vraie remise en question de moi-même, de ma vision du monde, de ma maternité, de Dieu même (oui je suis un peu allumée des fois ^^). Un gros gros cheminement à faire. Beaucoup plus important, finalement, que celui que j’avais fait 10 ans plus tôt !
Je te bisouille.
Je crois pas que je regrette d’avoir un bébé grâce àç la science plutôt que naturellement, c’est surtout de devoir passer par quelque chose qui va être nécessairement plus long et plus compliqué. Mais sinon, j’ai été vraiment soulagée aussi de ne plus avoir à attendre en se demandant pourquoi ça ne fonctionnait pas!
Je comprend totalement ce que tu écris et ce « deuil » même s’il est difficile est nécessaire pour pouvoir continuer à avancer.
Mon premier est arrivé après deux ans de traitement infructueux (problème d’ovulation chez moi, j’ai mes règles une fois tous les 6 à 9 mois et ces règles ne sont pas preuve d’ovulation), alors que je venais de me persuader que je n’aurai jamais d’enfant et que j’étais passée à autre chose.
Ma deuxième est arrivé en plein traitement, le seul mois où nous n’avons pas pu faire d’insémination pour cause d’emploi du temps surchargé, donc le mois où j’y croyais le moins.
En fait à chaque fois que j’ai laché du lest.
Bon courage sur ton long chemin, je te souhaite une magnifique réussite.
Je pense que c’est vraiment important d’être dans de bonnes conditions, même si pour moi ça ne veut pas forcément dire lâcher du lest. Juste avoir le temps de se préoccuper d’une seule chose en son temps, et ces derniers temps ce n’était pas vraiment le cas! Et merci beaucoup!
Je pense que tu es sur la bonne voie, c’est très courageux d’aller dans ce sens.
En effet » attendre » c’est se mettre des barrières pour tout autre projet ou envie ( ton esprit est trop mobilisé pour CET essai bébé). Le mettre de côté , ce n’est pas abandonner, c’est vivre.
Voila, je peux pas vivre normalement en continuant d’espérer en vain. Grosses bises!
tres belle reflexion. je me retrouve tant dans tes mots! je pense que le fait de se ne plus croire en ce ce bb couette nous libere!!! en tt cas pour mmoi c est la cas. La libido c est amelioré apres avoir admis cela. je fais pipi apres un calinou ss complexe (allez juste une pensee furtive à ces zozos qui partent ds la mer ouaiii encore faillait il qu il y en ai eu)
nous on a autant de chance de se reproduire naturellement que de gangner à l euromillion…alors on joue à la PMA!!finalment on se fait les memes reflexions et passe apr les memes etapes d assimilation de notre infertilte
bisss
Si ça se trouve, même pour les hommes ça leur fait tellement de bien qu’ils ont plus de spermatozoides, ou un truc comme ça! Mais c’est vrai que de ce point de vue là je me sens bien mieux depuis un an!
Comme beaucoup, même si je sais que notre chance de bébé 100% naturel est quasi nulle, je ne peux m’empêcher d’y croire…d’autant plus que maintenant, on sait qu’on devrait passer par la FIV en septembre! Bizarre, je sais, mais j’espère ne pas avoir à me piquouser (ouais, je suis pas une warrior encore moi, j’ai la trouille des piqures).
Et ce deuil m’est d’autant plus difficile que je sui tombée enceinte, et rapidement en plus! 4ème cycle après la pilule! Que même moi j’y croyais pas! Et j’aurais dû d’ailleurs puisque j’ai eu droit à la grossesse arrêtée (mais qui ne montre aucun signe, sinon c’est pas drôle!) et le curetage qui va bien. Je suis donc passée à bien fertile et le « vous inquiétez pas Madame, 1 femme sur 5 y passe! » à « bon ben c’est la FIV pour vous! ».
Bref, si tu donnes des cours de super warrior, je prends 😉
C’est moche cette grossesse unique et stérile, c’est le cas de le dire, des fois on se dit que rien ne nous sera épargné. Moi, j’ai besoin de ça pour pouvoir avancer, peut-être que pour toi c’est juste différent? En tout cas, si tu dois arriver aux piqûres, c’est rien de rien je te jure! Et puis moi j’avais peur des gelules, et puis là je m’y fais!
Putain, je suis sciée.
Une fille qui lâche la totale sur l’infertilité, la PMA et tout le bordel, sans les niaiseries hardcores des tristes forums du genre » les brybry / lesreds / le gygy / mon zom / les zozos », putain ça libère. Ah putain, merci, merci, de tenir ton blog façon » bistrot des infertiles pas niaises et des fertiles pas chiantes ». Bravo. Bravo pour l’humour et l’émotion, la philosophie et l’argot. Merci de me montrer qu’il existe des infertiles rigolotes et pertinentes, c’est une communauté qui me réconforte.
Bon, je suis d’accord avec tout, c’est la merde, mais comme après réflexion on ne va pas se pendre, autant tenter de prendre de la hauteur avec cette malédiction de merde et se rembourser en humour toute la charrette de parpaings d’emmerdements qu’on se traîne.
Pour faire rapide : 36 ans et demi , 3 ans 1/2 d’essai avec mon jules, dont plus de 2 ans 1/2 en PMA. Problème d’ovulation minime au début, mais allergie au clomid donc go to the PMA. Nous ok, no pb, on est modernes, on est fresh. Analyses à gogo : stérilité plutôt considérée comme inexpliquée au départ puis au fur et à mesure taux hormonaux merdiques pour moi, spermato fluctuant pour monsieur. Ovulation anarchique. On vient de rater la 2è fiv en mars et on est dans la 3è. Et je viens de franchir le seuil désolant de tlinsuffisance hormonale. Extra.
Donc, en ce moment :stress, méditation, gélules de vitamines, déménagement, lecture de philosophie, réflexions sur la vie, mort de mon chien adoré ( substitut d’enfant pour nullipares névrosée, snif ) , hypnose eriksonienne, feng Shui et resto 6 fois par semaine, bref des conneries en tous genres.
Donc, en 3 ans 1/2 : passage de la coolitude pimpante du début au mode « ésotérisme hystérique »,mélange de magie blanche ( poudre, huiles, gélules, piquouze ) et magie noire (grrrrrrr la meuf de mon cousin est enceinte , beurk connasse, je te maudis et tu vas t’étouffer ce dimanche avec un apéricube. Pas longtemps mais un peu. Ou bien tu renverseras ton verre de jus de céleri sur tes bas decontention , ah ah ah je suis Satan et tu vas regretter d’être enceinte ! !☺☻*°• ! ○*♦ ! !) .
Bon, bref, aigreur , amertume, souffrance, rigolade, tartare de boeuf et vin rouge.
Je t’embrasse et te dis merci.
Merci beaucoup à toi, ça me fait super plaisir d’avoir des retours sur mon blog, surtout des comme ça, et des témoignages aussi, je trouve ça super important de partager sur cette merde, mais comme tu le dis, on n’est pas toute dans un délire nian_nian, et je crois pas que ce soit une bonne chose de geindre tout le temps, mais c’est mon point de vue hein! Et puis les mots gygy, fofo, brybry devraient être punis, sévèrement par la loi! Bises et merci à toi!
Ce billet, je n’avais pas eu le temps de finir de le lire quand tu l’as publié, je me l’étais gardé sous le coude. Et je prends le temps de le lire ce matin. Et il résonne incroyablement en moi ! Sûrement plus que si je l’avais lu à l’époque de sa parution.
Déjà, on a exactement les mêmes cycles pourris alors se faire des idées est encore plus facile, je suis bien d’accord ! (d’ailleurs, comme je sais pas du tout où en est mon put*** de cycle, je fais des tests tous les 15 jours moi en ce moment ! vive les bandelettes urinaires pas trop chères !!)
Et tu sais quoi ? Moi aussi je serais trop soulagée si le 7 septembre prochain, le gynéco me dit qu’il y a un petit problème (mais un petit, hein, pas un trop gros s’il vous plait !), genre déséquilibre hormonal, ou truc un peu abîmé quelque part à l’intérieur qui explique que ça ne marche pas. Moi aussi ça m’enlèverait un peu de pression pour les rapports sexuels et au moins, ça voudrait dire qu’on peut agir tout de suite. Sinon, si c’est pour me dire que tout va bien et qu’il faut « attendre »… ça va me gaver ! Et je vais virer mystique aussi je crois, comme la commentatrice précédente. J’ai d’ailleurs déjà plein de bons plans à tester. T’as déjà essayé la microkiné par exemple ?
Le microkiné non, j’en connais pas qui le fasse. Moi mon truc, c’est vraiment l’acupuncture, tu devrais vraiment essayer d’ailleurs! Mais ça me soule que ce soit à 2h de chez moi, j’aimerais trouver un acupuncteur aussi bien plus proche!
Je connais pas de bon acupuncteur près de chez moi. Par contre, j’ai la microkinéeuse pas loin alors je vais tenter et je te dirai ça ! On se fait un échange d’expériences quoi ! Puis sinon, je chercherai l’acupuncteur 😉
je m’en fiche, ton billet date d’il y a trop trop longtemps, mais je suis obligée de réagir et de commenter (oui, je viens de découvrir ton blog – honte à moi me diras tu , j’aurais pu/ du le découvrir avant!)… ah oui, ce fameux deuil du bébé naturel…
quand j’ai commencé à aller sur les forums fiv, à ouvrir cette porte que je ne voulais pas ouvrir, convaincue que j’étais que ce n’était pas pour moi, que ce n’était pas mon monde, que ce n’était que pour les autres, j’ai posté un messages dont le nom devait être aussi poétique que ‘azoospermie et bébé?’.
j’ai eu une réponse dure mais réaliste d’une fille (dont le pseudo devait être encore plus idiot que le mien): ‘d’abord, tu vas devoir faire le deuil d’un bébé couette’. je crois que mes yeux se sont figés à ce moment, et que j’ai versé les premières larmes d’une longue série… la sécheresse des pays d’Afrique, je pourrais l’inverser rien qu’avec mes larmes, mais bon, elles sont salées, alors ça ne va pas trop les arranger… bon, bref….
des larmes, des larmes et des larmes.
p*** , c’est pas juste, pourquoi moi? pourquoi nous? pourquoi pas les autres? hein? hein? on n’a rien fait de mal… on demandait juste un bébé.. un tout petit.. même un pas très beau.. mais un juste à nous, pas un qui rend ses parents si malheureux en amont, et qui est fabriqué avec 150 mecs… moi, je voulais juste faire mon bébé avec mon mari… ‘bon, non ma p’tite dame, vous ne serez pas toute seule dans cette histoire, on sera tous avec vous’… nan, nan, nan…je veux pas..
ben si, c’est ce qui c’est passé..