Le bon côté des choses quand on bosse pas le lundi c’est qu’on zappe le blues du dimanche soir. Mais on découvre le concept de déprime glauque du lundi soir.

Je me suis vautrée dans la littérature sentimentale pendant une semaine jour et nuit si si je vous jure. D’abord il y a eu Christian. J’ai aimé sa passion, j’ai aimé les tréfonds de son âme torturée, et pourtant quelque chose a toujours cloché. Quand ça s’est fini, j’ai voulu trouver autre chose. Je suis comme tout le monde, je ne cherche que l’amour. Je suis tombée sur Gideon, mais c’était pas pareil. J’ai essayé d’y mettre du mien, de m’ouvrir à des pratiques qui n’étaient pas les miennes (cette histoire digito-anale c’est trop pour moi je n’y peux rien). J’ai bu le calice jusqu’à la lie, et je me suis rendu compte au bout du compte que je m’étais bercée d’illusion. Et c’est à ce moment que j’ai rencontré Bennet. Bennet est drôle. Bennet est simple. Bennet dit l’mour sans fioriture. Bennet ne traîne pas un lourd passé torturé: il se contente d’être riche, beau et drôle. Vous comprenez bien que quand tout a été fini ça a été très dur (comme sa bite) pour moi de me remettre. J’ai erré, je suis tombé sur des gens qui en me méritaient pas, comme Reid ou Alex, sans jamais retrouvé ni oublier celui qui avait su trouver les mots justes pour parler à mon coeur.

Vous comprenez donc que ça va pas être facile demain. Parce que demain, la seule personne que je vais assidûment fréquenter, ce sera Pauline. Et mon mec qui a le tort d’être juste beau et drôle (mais je saurai m’en contenter que voulez-vous).

Je vais rencontrer aussi environ 75 gamins qui ont autant envie de me voir que d’aller se faire pendre et je vais essayer d’en faire des intellectuels. Ou essayer de révéler la part d’or qu’il peut y avoir dans du plomb. Parce que c’est possible. Si si, la preuve:

P.S.: si vous comprenez ce billet je n’ai qu’une seule chose à vous dire: c’est pas bien de se droguer