Je pourrais vous parler des signes. Quand en prévision de la fiv pour le deuxième bébé, en mai, je suis allée faire un prélèvement vaginal, et que c’est le Dr K. himself qui me l’a fait. En sortant avec le mari on a eu cet échange de textos:

Moi: Le Dr K. a rentré ses doigts dans mon vagin! Je suis sanctifiée! Je vais pouvoir tomber enceinte naturellement ahahahahah

Le mari: Ah on va devoir mettre des capotes ahahahahahahahah

Moi: Et je vais prendre la pilule ahahahahahahaahah

Trois jours après, j’étais enceinte.

Il y a eu aussi ce couffin dont j’ai posté la photo sur instagram, en l’appelant « un puissant signe du destin », parce qu’en allant travailler je l’ai trouvé comme ça, posé par terre, en parfait état. J’ai hésité trente seconde avant de faire demi tour avec la voiture et d’aller le récupérer. Quinze jours après, j’étais enceinte.

On ne tombe pas enceinte avec des signes vous savez (réponse: oui, vous le savez très bien). Tout a été tellement simple que j’ai passé neuf mois à m’attendre à ce qu’à un moment quelqu’un me prenne entre quatre yeux pour me dire « Oh, bon, Madame Fessefouillie, on a bien rigolé jusque là, mais faut qu’on vous dise, cette histoire de bébé,c ‘était une blague en fait ahahahahahahah ». J’aurais pas trouvé ça drôle, mais je pense que j’aurais été à peine surprise tellement tout cela m’a paru incroyable. Après tout, je n’ai aucun idée de comment il est rentré là dedans, c’est pas sympa pour mon mari mais vraiment, je l’ai pas vu venir.

Je n’ai pas arrêté d’y penser, la preuve ici. Pourtant j’ai toujours su que je tomberais enceinte naturellement, un jour. Je pensais juste que ça arriverait dans très, très longtemps. Je n’ai pas lâché prise. Tout au mieux, j’ai laissé la porte entrouverte à la chance, et elle s’y est faufilée.

Tout ceci est très confus, vous me direz, pour expliquer un si long silence. J’ai voulu garder ce bébé pour moi, je n’en ai pas soufflé un mot sur internet, et il a poussé aussi discrètement qu’il s’est installé.

J’ai eu le bébé que je suis allée chercher à la sueur de mon front. et puis, pour boucler une sorte de boucle, celui-ci qui est venu, tout seul ô combien, du début à la fin. Je remercie mes deux fils, d’être là déjà, d’avoir eu la bonté de bien vouloir venir animer ma vie, mais aussi chacun pour ce qu’il m’a appris: pour le premier, qu’on ne contrôle rien. La vie se passe, elle se moque de nous et de notre mérite, et des fois, après qu’on a fait un très long chemin, elle nous donne( et dans ce cas là, on dis un grand merci et on se fait tout petit). Pour le deuxième: des fois, quand on a le temps et la possibilité, il suffit juste d’arrêter de réfléchir, de guetter autour de soi, et d’avoir confiance.

Une grande sage de l’internet disait récemment: « On peut tout demander à l’univers ». Je pense qu’il faut l’avoir expérimenté pour comprendre à quel point c’est vrai.

Enfin tout ce long délire psychométaphysique et probablment compréhensible d’à peu près uniquement moi et deux ou trois personnes bourrées, pour vous dire que voila donc. Il est venu, vraiment. Que pourrais-je avoir de plus à dire sur ce blog maintenant que sa prophétie s’est complètement réalisée?

Ah oui: un très très sincère merci à vous. Et surtout que je vous en souhaite autant.