Archives de la catégorie Ceux qui parlent de l’infertilité

Selon un article de Jean-Yves Nau paru dans Slate, les femmes françaises devraient bientôt pouvoir conserver leurs ovocytes pour des raisons de convenances personnelles. Jean-Yves Nau est choqué. Jean-Yves Nau trouve que c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Et Jean-Yves Nau n’est sûrement pas le seul.

Parce que quand même putain, pour lui ça veut dire que ça y est, les bonnes femmes vont se prendre pour Dieu (comme si elles nous pétaient pas déjà assez les couilles) et vouloir organiser leur vie et gérer leur carrière et faire des enfants quand elles en ont envie! Nan mais on leur a donné la pilule quand elles en voulaient pas et maintenant elles nous emmerdent encore pour en avoir mais au bon moment. La femme, cette éternelle emmerdeuse.

Jean-Yves, il te dit quand même que ouais, les hommes ont le droit de conserver leurs spermatozoides par convenance personnelle, mais c’est pas pareil. En plus il dit que ouais, conserver les ovocytes pour faire des fiv, c’est dégueulasse, parce qu’après les vieillardes (car on ne peut même plus parler décemment de vieilles femme à cet âge là) de 54ans qui vont se pointer en fiv, elles vont croire que allez hop elles vont avoir des enfants alors que ça fonctionnera pas car elles sont bien trop vieilles avec des utérus périmés. J’aime bien cet argument, parce que c’est un peu comme si on me disait que je dois pas faire l’amour avec mon mari parce que ça pourrait me donner de faux espoirs aussi, je pourrais croire que je vais tomber enceinte naturellement.

Jean-Yves il nous dit bien qu’en plus les grossesses de vieilles, c’est plus dangereux, alors vaut mieux pas tenter le coup. Je propose qu’on arrête donc aussi les opérations à coeur ouvert parce que c’est aussi dangereux disons le haut et fort. Et il est sympa, il nous parle pas des enfants de vieux qui, c’est bien connu, sont tous tarés.

I have a dream. I have a dream que peut-être que Jean-Yves va se rendre compte que les femmes de 45 ans n’ont que très peu de chance d’avoir accès à l’amp parce que ça risque de leur coûter un peu la peau du cul déjà, alors ok, des femmes y auront accès, mais Madame Michu ta voisine vieille qui vit encore avec sa mère dans le f2 de ta cité HLM, j’y crois moyennement. I have a dream qu’un jour peut-être, quand les hommes auront droit à un truc, on trouvera pas scandaleux que les femmes aient le même droit. I have a dream qu’un jour on laissera les gens disposer à peu près librement de leur utérus.

Mais vous allez me dire, ouais, mais les enfants les pauvres, tu te rends compte, les vies humaines détruites par des mères égoïstes qui font des gosses à n’importe quel âge et qui sont ensuite trop vieilles pour les élever?

Pas plus que ça en fait. Déjà je pense pas que toutes les mères qui font des enfants entre 40 et 50 ans fassent des enfants malheureux. Sachant qu’en plus, on critique assez rarement les hommes qui font des enfants tard. et puis je me demande en quoi ça nous regarde. Ouais peut-être que ces enfants ne connaitront pas leur mère à la trentaine fringante et bonnasse. Est-ce qu’une mère de plus de 40 ans est une mère plus indigne que les cas sociaux qu’on voit dans confession intime? Je n’en suis pas certaine. Les mauvaises mères jeunes ça existe aussi par ailleurs. Et puis je me demande de quel droit on vient légiférer sur qui a le droit et qui n’a pas le droit de faire des enfants. Parce que dans ce cas, je propose aussi la stérilisation à partir de deux enfants des familles pauvres, des handicapés, et des participants aux jeux de téléréalité, que les choses soient bien faite.

Bref, j’en ai un peu marre que les candidats à l’amp, on leur demande une morale encore plus exemplaire que pour les citoyens normaux: pourquoi vous voulez des enfants, à quel âge, avec qui. Libérez les utérus, les testiboules, et craquez un peu votre slip les gens.

Et stérilisation des mannequins aussi

  1. Pourquoi as-tu écrit ce livre ? A quel public le destines-tu ?

Dans un premier temps, j’avais écrit ce livre pour moi, pour ne pas oublier, même si au fond on sait qu’on ne peut pas oublier. Et puis, il y a eu certains évènements, qui m’ont parus tellement « invraisemblables »  que pour les supporter et les affronter, il m’a fallu les écrire. Comme je le dis souvent, ce livre a été mon exutoire. Puis la victoire est enfin arrivée. J’avais créé un blog privé dans lequel j’ai commencé à retranscrire ce livre, pour lui expliquer son histoire. Je voulais que ce bébé sache combien il avait été désiré et combien j’étais fière de m’être battue ainsi pour l’avoir. Mes « copinautes » devenues « aminautes » m’ont lue et m’ont vivement poussée à le faire éditer… Cela m’a pris presque deux ans avant que je me décide enfin à franchir le pas.

Ce livre, je le destine à toutes celles et ceux qui vivent l’infertilité et ce qui va avec, au quotidien. Mais également à l’entourage qui est parfois maladroit et blessant, simplement parce qu’il ne connaît pas, ne sait pas, ne comprend pas.

 

2. Est-ce que tu peux rapidement résumer ton parcours ?

Très rapidement : infertilité inexpliquée, donc très peu prise au sérieux. 6ans ½ d’attente, 6 IAC négatives, une FIV annulée pour hyperstimulation, et une FIV 1 bis qui a abouti à une jolie grossesse et un merveilleux bébé… (OK, là, pour le coup, je ne suis pas objective). Mais attention hein, je ne me plains pas de mon parcours, y a largement pire encore !

3. Qu’est-ce qui t’a aidé dans ton histoire de pmette ?

Cela tient à deux mots : mes copinautes !

4. Aurais-tu des conseils à donner aux couples qui passent par là ?

Juste celui de ne pas baisser les bras. Le jeu en vaut la chandelle, même si c’est souvent loin d’être facile, psychologiquement et physiquement. Il est important de trouver ce soutien qui souvent nous fait défaut de la part de nos proches. Et qui d’autres que des pmettes peuvent comprendre une autre pmette ?

On se demandait la dernière fois qui témoignait ouvertement de l’AMP et qui faisait ça en cachette. Bah Amandine forgali, elle, elle en parle. Même qu’elle a écrit un bouquin pour raconter son parcours.

Dans son livre Un GPS pour la cigogne, elle revient sur son parcours en AMP. Un parcours long, qui ferait ressembler le mien à une promenade de santé. Et puis un parcours très différent du mien. D’une part parce qu’il met des mots sur des choses que je n’ai jamais ressenties ; la difficulté de devoir renoncer aux méthode classiques de reprodution humaine (ouais c’est très classe comme expression), le manque de délicatesse des gens, voire du personnel soignant. Je vous cache pas que du coup, j’ai eu parfois du mal à me reconnaitre dans son récit. Et pourtant, c’est peut-être cet autre regard qui rendra son regard plus parlant que le mien à celles et ceux qui auront vécu un parcours plus long et difficile que le mien, ou qui auront tout simplement abordé l’AMP avec plus de réticences.

Amandine explique bien à quel point ça peut devenir légèrement longuet  cette histoire d’AMP, quand on est obligée de se payer sans succès un nombre d’IAC pas possible avant d’arriver en FIV, et qu’on a l’immense bonheur de faire l’expérience de l’hyperstimulation (ouais, vous savee, ce truc où vos ovaires sont trop stimulés par les hormones et du coup ils vous font en gros un mal de chien et vous oblige à arrêter les traitements avant d’être arrivé à quoi que ce soit de concret parfois…)

Bon, ceci dit rassurez-vous, avec Amandine, on partage quand même certaines petites choses : l’expérience de la FIV, une grande méfiance à l’égard des psychologues et plus particulièrement ceux qui s’occupent des couples suivis en AMP, et une putain de reconnaissance pour la science et ce qu’elle nous a donné….

http://amandine-forgali.e-monsite.com/

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Voila le tweet qui et malencontreusement tombé sous mes yeux il y a trois jours. Bon il s’adressait pas à moi, mais à ma copine Aubergine Divine qui y a répondu et très bien ici, mais il m’a quand même un peu brûlé la rétine.D’autant qu’il était suivi par « je suis contre la FIV et pour l’adoption ». Oh yeah!

Nan parce que sérieux, ça fait réfléchir quand même. D’ailleurs vu que parait-il j’ai des problèmes à organiser et expliquer ce que je pense j’ai mis des numéros vous me direz si c’est plus clair.

1. Assumer sa stérilité, ça veut dire quoi.

Putain j’e sais rien. Et puis ça a l’air important alors faudrait que j’y réfléchisse. J’ai pour habitude d’essayer d’assumer mes décision et mes choix. Bon là, j’ai pas décider du tout, faudrait être con hein. Donc faudrait que j’assume un truc qui m’est tombé sur la gueule en fait. chouette. Genre « pas de brs, pas de chocolat ». Bon apparemment la personne qui a dit ça, elle trouve pas du tout que c’est un peu dégueulasse comme principe, de devoir assumer un truc que t’as rien demandé. Genre je suis à deux doigts du coup de demander aux cancéreux d’assumer leur cancer. Bon c’est pas sympa vous allez me dire, parce que les cancéreux ils vont mourir alors que la stérilité ça tue pas (ça te fait juste tomber dans une dépression, ça brise éventuellement ton couple, ta confiance en toi et ta vie sociale, mais tu restes vivant t’inquiète pas. Enfin si t’assumes en tout cas.) Je propose alors que les gens assument leurs cheveux blancs et je deviens contre les teintures. Je voudrais aussi que les moches s’assument et arrêtent la chirurgie esthétique et Nouveau look pour une nouvelle vie. Sérieux les moches, assumez vous aussi.

Une autre question se profile: est-ce qu’on doit aussi assumer sa fertilité? Genre est-ce que si ton conjoint est stérile et pas toi tu dois le quitter à toute vitesse? Faut-il inventer un meetic spécial handicapés de la procréation qui permettrait de les coller ensemble. Apparemment le monde se divise en deux catégories: les gens fertiles qui ont pour mission de croître et de se multiplier, et les infertiles qui ont pour mission bah, d’assumer.

Mais juste une question du coup: vu que quand on est infertile on n’a pas pour but dans la vie de procréer, on a le droit de baiser quand même ou pas?

2. Comment on fait pour assumer?

Concrètement je veux dire? Nan parce que la personne elle dit quand même « c’est très dur ». Oui elle elle a eu des enfants en plus alors elle sait à quel point c’est dur. Ou pas. Mais là n’est plus la question.

Bah je sais pas, déjà tu te fais à l’idée que t’auras jamais d’enfant de ta vie. Jamais. Tout le monde va continuer d’en avoir, mais toi c’est pas ton rôle, faut s’y faire.  Tu peux faire du bénévolat à la place, les associations sont justement pleines de vieilles filles sans enfants, de personnes stériles et d’homosexuels (bah oui tant qu’on y est) qui assument leur stérilité.

Essaye de pas te mettre à trop t’attacher aux enfants des autres, ça fait un peu freaky pour eux, ils vont flipper que tu le leur voles je te préviens.

Si vraiment t’as envie d’un enfant, tu peux aussi adopter, parce que c’est bien connu hein: le couple infertile occidental est là pour sauver les malheureux enfants des orphelinats de Calcutta ou d’ailleurs qui sans eux ne pourront jamais avoir accès au bonheur, aux playstation et aux kinders chocolat. Putain. Et puis c’est pas si compliqué d’adopter hein les gens, n’en faites pas tout un plat. C’est pas comme si en plus d’une montagne de problème administratifs et juridiques ça posait aussi une montagne de problèmes d’ordre affectif et psychologiques. C’est pas non plus comme si les gens fertiles aussi pouvaient adopter. En fait ils sont sympa, ils laissent le vivier d’enfants perdus pour les autres. Ah bah ouais mais mon gars / ma fille: t’as pas voulu être infertile, faut assumer maintenant! Mais t’en fais pas, si t’as pas assez la foi pour adopter, tu peux toujours prendre un chaton mignon, un petit lapin, ou commencer une collection de poupées reborn.

3. La minute Miss France

Y a des gens, plutôt que de faire semblant d’avoir un avis sur des choses qui les dépasse, ils feraient mieux soit de réfléchir pour de bon, soit de la fermer. Je dis pas ça méchamment, parce que c’est facile de venir sur son blog et d’insulter les autres quand on n’est pas d’accord. Si ça se trouve, la personne qui dit ces conneries monumentales est une personne très bien, plein de bonté et de compréhension. Pour d’autres trucs. Mais pour l’infertilité, sérieux, faut arrêter de balancer des jugements à l’emporte pièce et de faire comme si on y connaissait quoi que ce soit quand on y connait rien et qu’on s’en fout. C’est pas grave de s’en foutre hein, je pense que si ça m’était pas tombé sur la gueule, je m’en taperais le cul parterre perso. Mais du coup je viendrais pas balancer des théories sur les gens qui assument ou pas.

J’écoute la chanson de la Fille un peu en boucle depuis samedi. Ouais j’aime bien. Et puis y a un truc qui change définitivement ta façon de voir les choses dans la vie, c’est ce moment où tu te dis « si ça se trouve, des enfants, j’en aurai jamais ». Jamais. Ouais ça peut arriver, qu’on assume ou pas. Je trouve que sérieux, du moment que tu te dis ça, il se passe quelque chose que les autres peuvent pas comprendre tant qu’ils l’auront pas éprouvé, c’est même plus une épée de Damoclès tu vois, c’est carrément la bombe atomique de Damoclès. Bah moi j’ai de la chance: plus jamais je me dirai ça. Je suis une putain de rescapé (qui n’a pas assumé du tout sa stérilité, mais je m’en fous, j’assume mon bonheur à la place), et cette chanson, bah elle me fait souvenir à quel point c’est dégueulasse dans la vie que des gens doivent se dire « si ça se trouve, j’aurais jamais d’enfant », « si ça se trouve je sentirai jamais mon bébé bouger », « si ça se trouve je verrai les autres avoir le bonheur de devenir parents et moi je l’aurai dans le cul avec mes chats, mes poissons, et mes poupées freaky ». Et ouais les gens. Bah merci la science, et merci la FIV de donner au moins un peu d’espoir là dedans pour remettre tout le monde à niveau.

Y a deux mecs dont on est aussi amoureux le mari que moi-même: Jamie Oliver et Michel Cymès. Me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. Bon pour le premier depuis qu’on n’a plus cuisine tv on se contente d’une relation longue distance et de le regarder avec un oeil amoureux quand on le voit à la fnac. Pour le deuxième, on peut encore le regarder, à l’heure à laquelle on déjeune en plus, Le Journal de la santé, c’est toujours un tel bonheur.

Alors vous allez me dire que y a bien longtemps qu’une flippée de la grossesse comme moi aurait dû arrêter de regarder cette émission. oui mais Michel quoi. Donc avant-hier, je suis tombée sur ce très sympathique sujet: « Procréation assistée: quels risque de malformations? »

Je vous la fait brève (pas comme ma bite): en gros, il est désormais avéré que les enfants nés par AMP ont plus de malformations que les autres. Bon, c’est pas non plus un truc de ouf, la spécialiste invitée disait quand même que ça vaut largement le coup de prendre le risque pour avoir son bébé. Le pourcentage est plus élevé que pour les couples non infertiles, mais pas non plus inquiétant.

Parce que: la malformation n’est probablement pas liée à la manipulation des gamètes (enfin de ce que j’ai compris, corrigez-moi si je me trompe, je vous fais ça de mémoire), mais au fait que c’est le fait d’être porteurs de malformations qui pourrait être à l’origine de l’infertilité. Classe quoi, c’est fromage ET dessert: t’es porteur d’un truc chelou, donc tu peux pas le transmettre. Mais t’inquiète t’es le dernier informé. La bonne nouvelle c’est que si par miracle t’as un enfant sans AMP, bah du coup il a aussi plus de chance d’avoir une malformation que les autres.

 

Bon moi je vous dis ça, parce que j’ai un blog sur l’infertilité et que j’essaye désespérément de lutter pour qu’il le reste, donc je vous transmets les infos. La bonne nouvelle, c’est que bon, ce risque est plus haut, mais pas de grand chose quoi. Et que mon échographie du troisième trimestre est déjà passée, ce qui m’a évité d’aller chercher sur internet la longue liste de toutes les malformations qu’elle aurait pu révéler.

Si vous voulez voir le replay, il est, le sujet commence approximativement à 4’40.

Je vous jure les gens, je voulais vous donner un troisième conseil tout miteux pour que votre petit embryon s’accroche à votre petite muqueuse utérine aujourd’hui.Hélas, une adorable lectrice (dont j’ai oublié le pseudo, mais si elle me le rappelle je le remets ici tout de suite ♥) m’a envoyé un lien vers un article du parisien qui s’appelle « Un Espoir pour les couples infertiles » et qui vaut son pesant de cacahuètes.

Mais sachez quand même qu’il s’agit d’un article sérieux hein, c’est pas une blague. on pourrait croire que c’est un marabout qui met ses petits papiers « je règle vos problèmes retour de l’être aimé, impuissance, argent, travail, stérilité » qui leur a servi de consultant. Point du tout, c’est une vraie gynécologue qui travaille  la Muette qui témoigne.

Déjà, si les couples infertiles n’ont pas d’enfants, c’est de leur faute. Bon, ça vous allez me dire, on le savait aussi, depuis le temps. Alors pourquoi que c’est de leur faute cette fois-ci: parce qu’ils fument. L’infertile est un sale toxicomane. Ne me dites pas « ah oui mais moi je fume pas beaucoup », à partir de quatre cigarettes par jour, tu l’as dans l’os qu’il dit l’article. D’ailleurs une dame témoigne: « J’ai arrêté de fumer et ça a marché ». Bon, par fiv, mais sa fiv a marché quoi. Juste quand elle a arrêté. C’est presque comme si elle était redevenue fertile.

D’ailleurs la gynécologue elle nous dit qu’elle a remarqué que les infertiles sont une population qui consomment plus de tabac, d’alcool et de cannabis. Comme quoi. Nan mais pourquoi est-ce que le petit Jésus voudrait confier des enfants à ces gens-là?  C’est rien que des sales hippies qui prennent des drogues les infertiles.

Le docteur pointe aussi une deuxième raison qui génère de l’infertilité. C’est que l’infertile est un peu con. L’infertile n’a pas bien compris comment on fait les bébés. L’infertile ne fait pas l’amour. Oui oui, la gynécologue elle dit ça: les infertiles ils fotn pas l’amour, faut pas s’étonner après de pas y arriver. Ah ça oui je suis bien d’accord avec elle. Et puis sérieux, des gens complètement toxico, pas foutu de se pénétrer, vaut mieux qu’ils arrêtent de se reproduire à un moment j’ai envie de dire. Nan parce que vous imaginez l’humanité que ça nous réserve pour la suite?

« Il n’y a que 3 ou 4% de stérilité définitive, conclut Silvia Alvarez. Dans l’infertilité, beaucoup de choses sont réversibles, même si c’est parfois difficile. Et si l’on veut mettre toutes les chances de son côté, il faut commencer par analyser le mode de vie des patients et supprimer tous les facteurs toxiques. »

C’est ce qu’elle nous dit la dame. T’as bien compris? Tu crois que t’es infertile, mais en fait t’es pas infertile en vrai, t’es juste drogué ou con. Je vais de ce pas en parler à mon sale mari bouffeur de légumes et obsédée par le sport, il doit me cacher des choses. En attendant tu peux répondre à ce sondage (j’aime les sondages, ça donne une impression de démocratie):

Finalement, je trouve que Le Parisien, il donne quand même des conseils bien plus pourris que les miens, mais je suis partiales hein.

Ceci est un infertile

[EDIT: Le but de ce blog n’étant pas de blesser les gens qui auraient pu avoir affaire à cette gynécologue, je me permets de nuancer mon propos: cette personne est probablement très compétente dans son métier, le fait même qu’elle fasse des fiches pour chacun de ses patients et qu’elle leur fasse remplir un questionnaire montre l’intérêt qu’elle porte à leur donner un bébé, en adaptant ses traitements et ses conseils à chaque couple, ce qui est tout à fait louable. CEPENDANT, il n’en reste pas moins que je trouve que ces deux papiers, celui du parisien déjà cité et celui de Top Santé sont du putain de bullshit, qui font croire que finalement, l’infertilité, c’est quand même pas si compliqué, et nient les pathologie qui peuvent y mener. Un infertile n’est pas juste quelqu’un qui ne peut pas avoir d’enfant. Dans ce cas, on pourrait aussi dire que les anorexiques qui n’ont pas d’ovulation sont infertiles, et que les infertiles devraient penser à faire des repas plusieurs fois par jour pour réussir à avoir des enfants.]

Je passerai sur le fait que je ne vois pas le lien entre l’AMP et un film magnifique des années 50 qui met en scène une tarée et un type qui bat sa femme. Je passerai aussi sur le fait qu’en commençant son reportage par « J’ai eu mes enfants au moment où je l’ai voulu » probablement la comédienne qui présentait le reportage n’avait aucune idée de ce qu’est une infertile et que ce genre de phrase, bah ça énerve les infertiles souvent. A mort.

Sérieusement, je l’ai trouvé nul ce documentaire. Même le mari l’a trouvé nul (en tout cas il a trouvé nul la première demi-heure qu’il a regardé avant de sombrer du sommeil du juste, mais j’espère qu’il pourra venir lui-même s’exprimer ici s’il finit par se sortir les doigts du cul pour venir taper sur mon auguste clavier avant la fin de la semaine, et ceci n’a rien d’une métaphore sexuelle croyez-moi.

Pourquoi ai-je donc trouvé ce documentaire tout pourri malgré la présence du vénéré Docteur Frydman en son sein?

1. L’AMP, des techniques pour les vieilles femmes de 35 ans.

Je vous ai déjà dit à quel point ça me gonfle cette histoire d’âge? Oui la fertilité baisse avec l’âge, mais jusqu’à preuve du contraire, la ménopause ne viendra pas taper à votre porte à minuit le jour de votre trente-cinquième anniversaire. Quoi que, remarquez qu’avec ma veine, j’ai plutôt intérêt à lui préparer le café, sait-on jamais. Mais a priori, non, on ne devient pas brutalement stérile à 35 ans.

Dans le documentaire sur soi-disant donc des techniques pour remédier à la stérilité ou à l’infertilité, je n’ai pas entendu parlé ni d’OATS, ni d’OMPK, ni d’endométriose, ni d’infertilité inexpliquée ou autre. Que dalle. En revanche que voit-on? Des femmes (probablement d’infâmes carriéristes égocentriques et fêtardes) trop vieilles pour avoir un enfant, et contrainte d’avoir recours à la fiv voire au don. On ne nous dit absolument pas de quoi le couple souffre, ce qui le rend onfertile.On laisse sous-entendre que c’est le temps qui passe ma bonne dame. Presque que je leur dirais bien fait tellement que c’est trop le mal d’attendre d’avoir rencontré l’homme de sa vie pour faire un enfant.

Presque j’aurais envie de dire si tu es infertile, que tu as moins de 35 ans tape dans tes mains dans les commentaires. Mais personnellement j’aime bien les vieilles femmes de 35 ans, et je vois pas pourquoi des vieux hommes de de 60 ans (j’ai personnellement un grand-père qui a eu sa dernière fille à 58 ans) peuvent avoir des enfants tant qu’ils veulent, alors que les vieilles femmes de 35 ans devraient accepter que le temps fait beaucoup à l’affaire des ovaires qui tombent en décrépitude.

2. Des techniques dites de confort.

Désolée, je suis une personne légèrement bordélique dirons-nous, je vais donc englober dans le documentaire le débat qui l’a suivi. Donc on entend parler de techniques utilisées pour le confort des gens. Comme la vitrification des ovocytes par exemple, vous savez, cette technique qui consiste à se faire prélever ses ovaires quand est-ce qu’on est jeune et fringante de l’utérus, pour pouvoir éventuellement les réutiliser quand on sera une vieille femme de 35 ans si on s’est réveillée un matin avec un utérus qui sent la choucroute pas fraîche (et je parle bien de l’utérus, pour le reste ça devrait s’arranger si vous participez au prochain give away saforelle qui ne manquera sûrement pas d’être organisé sur la blogosphère ne vous inquiétez pas).

On est des stars les filles, je vous le disais bien, les gens trouvent ça tellement confortable notre vie d’infertile qu’ils veulent tous faire des fiv.

J’ai envie de dire si vous me permettez, que celui qui parle de technique de confort pour ça, il s’est jamais pris une aiguille dans la chatte pour te faire une ponction ovocytaire (le correcteur automatique me propose d’ailleurs de remplacer le mot « ovocytaire » qu’il ne connait pas par le mot « astrocytaire », preuve que les gens s’intéressent bien plus à ce qui se passe dans l’espace que ce qui se passe dans le corps d’une femme) . Bon, le confort, c’est quand même d’avoir le choix entre l’anesthésie générale et l’anesthésie locale, mais c’est vrai que c’est tellement funky d’avoir ensuite des bleus à l’utérus pendant deux jours, et puis surtout, de se taper toute la stimulation hormonale qui va avec, qui finit avec des ovaires énaurmes que ça te pousse dans le ventre quand est-ce que tu vas faire pipi, et que c’est tellement confortable!

Et puis ouais, la fiv, c’est quand même le top du confort. Nan parce que faire un bébé dans un lit en deux coups de cuillère à pot, c’est quand même chiant, rapport au fait qu’on doit enlever son pyjama l’hiver et que ça fait du froid à la raie des fesses, et que l’été ça fait trop chaud de s’agiter comme ça dans la chaleur. Franchement, y a pas à chier, la vitrification des embryons, c’est grave confortable, les femmes voudront carrément plus jamais faire des bébés à l’ancienne. Mais je les comprend c’est tellement has been.

Nan mais sérieux, deux piqûres par jour pendant au moins trois semaines, avec contrôle par prise de sang et échographie, c'est quand même le top du confort.


Il y a plein d’autres trucs que j’ai envie de dire sur ce documentaire. Par exemple que leur psychologue pour qui l’AMP c’est le mal absolu en puissance, je me demande où ils sont allés la pêcher. Par exemple que j’aurais bien voulu qu’au lieu de nous montrer la clinique américaine qui te fournit une mère porteuse sur mesure dans un cadre tout à fait consumériste, on nous montre juste les solutions que cette pratique si elle est pratiquée avec éthique peut apporter, sans forcément nous dire que c’est grave la modernité et le monde des petits poneys, mais sans le montrer non plus comme un truc de tarés.

J’aurais bien aimé aussi qu’au lieu de montrer que des cas extrêmes de l’infertilité, on nous montre un peu plus de couples confrontés à des problèmes de fertilité autres que l’âge ou le cancer, et la succession d’échecs et si on de la chance, le grand bonheur qu l’AMP représente. D’ailleurs, le seul documentaire sur le sujet que j’aie aimé et qui m’ait fait chialé ma race (ce qui n’est poin aisé pour un documentaire, étant donné que je n’ai point de coeur apprenez-le), c’est celui qui s’appelle « Les bébés de l’amour et de la science » qui est juste magnifique.

Voilou. Vous êtes maintenant invités à venir dire du mal échanger vous aussi en commentaire de ce billet en retard.

C’est moi où on en parle beaucoup en ce moment? Avant-hier, c’était Le Monde qui sortait un article à ce sujet, relayé hier après-midi par France Inter.

Pour en faire le résumer: « 1673 couples sont actuellement en attente d’un don d’ovocyte, alors que seulement 328 femmes ont été prélevées cet année ». Ouais ça fait pas bézef quoi. Y a autant d’ovocytes par donneurs que de filles par geek dans une école d’ingénieur en fait, c’est moche.

En gros peu de dons parce que peu de gens savent que c’est permis, même dans les milieux médicaux, et puis quand même, parce que disons le, tout comme mon mari, le don d’ovocyte est long et dur.

Aucun mot sur le fait que ça puisse être un peu zarbi de donner une de ses cellules et un peu de son patrimoine génétique à quelqu’un. Je dis pas que je suis contre, loin de là, mais c’est quelque chose qui souvent questionne. Mais bon, comme apparemment, il ne faut surtout pas trop ouvrir le débat sur ce sujet, on le laisse de côté.

Sérieux, je me rends compte que donner mes ovocytes de façon absolument aveugle à des anonymes, je ne le ferais pas. Pas parce que ça me pose un quelconque problème moral ou éthique, ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout le cas. Je m’en tape le cul par terre qu’une cellule à moi soit potentiellement mélangée à des cellules de quelqu’un que je ne connaitrai probablement jamais, les cellules, ce n’est pas moi, sinon j’ai plus qu’à faire la chasse à tous les morceaux de peaux mortes que je perds dans mon lit et les mettre dans un bocal en les appelant « mes enfants ». C’est autre chose qui fait le lien entre les enfants et les parents que l’ovocyte à partir duquel ils ont été formés.

En revanche, si j’avais une amie qui avait besoin d’un don, je crois vraiment que j’hésiterais très peu pour aller donner mes oeufs et lui permettre de remonter dans la liste d’attente. Le traitement, je sais ce qu’il est, je l’ai déjà fait, je le referai pour moi-même, alors, une fois de plus une fois de moins, si ça peut aider  amie, ça ne me dérangerait pas. Parce qu’après tout, la stimulation c’est surtout contraignant, et je pense vraiment que c’est quand on le fait pour soi-même que c’est le plus difficile psychologiquement. Mais le faire pour des anonymes, simplement pour une foule de gens que je ne connais pas, ça ne serait pas assez pour me motiver à aller me faire trifouiller la caverne à 8h du matin pour voir mes ovaires. Ouais je suis pas une fille super généreuse, enfin disons que si mais j’attends assez vite mes limites.

Bon, les gens, je crois que je viens avec cet article d’enterrer les restes d’esprits de Noël qui subsistaient en moi, j’ai plus qu’à aller démonter mon sapin et pisser sur les jouets des enfants des voisins. Mais l’important avec le don, pour le moment, c’est surtout d’en parler je trouve.

Je n'ai qu'un seul regret dans avec l'AMP: c'est de n'avoir jamais vu ni un de mes ovules, ni un spermatozoides du mari. Et merde, on va devoir refaire une fiv ne serait-ce que dans l'espoir de voir ça un jour!

 

 

Le samedi, mon mari travaille. Je vais quand même pas rester chez moi et m’occuper de la maison, ou me faire  à manger, faut pas pousser. Donc je vais chez ma mère. Ma mère, quand je vais chez elle, elle me fait à manger qu’est-ce que je veux, et elle me ramène mon assiette dans mon fauteuil devant la télé. Ouais c’est régressif. En même temps, du temps que j’habitais chez elle si je lui avais demandé de me ramener mon assiette elle m’aurait foutu une calotte derrière la tête et elle m’aurait dit « Lève-toi et va plutôt me chercher la mienne ». Donc je profite qu’elle essaye de me faire croire que « Mais nooooooooooon, reviens à la maison ma fille tu sais bien qu’ici c’est le Paradis ».

Bon, en contrepartie, faut regarder avec elle tf1 tout l’après-midi. Entier. Donc le téléfilm, et après, Ghost whisperer la série qui fait un peu peur. Le téléfilm, c’était Mon enfant à tout prix. Tout un programme.

Bon, déjà, j’ai passé dix minutes à regarder l’actrice en me demandant « Mais où est-ce que je l’ai déjà vu celle-là? Ah mais ouiiiiiiiiiiiiiii! C’est dans Desperate Housewives! C’était la cinglée! »

Ensuite, on peut se concentrer sur l’intrigue. C’est donc l’histoire d’un couple qui ne peut pas avoir d’enfant. Enfin le mari il peut, il a même déjà un fils, mais la dame non. Et là, on rentre dans le monde surréaliste de l’infertilité du téléfilm.

En sortant du travail, la dame (ouais j’ai oublié les noms des personnages), elle croise une copine à elle, et on a ce dialogue un peu dingue:

– comment s’est passé ta fécondation in vitro de ce matin?

-Ahahahah, en fait je n’avais rien à féconder!

Gné? Ta fécondation in vitro de ce matin? Tu veux dire sa ponction? Le truc sous anesthésie après lequel on a deux jours d’arrêt maladie j’imagine? Et donc elle elle repart bosser comme ça après, normal. Nan mais c’est beau l’Amérique, c’est ça le rêve génial!

Et puis même si ça avait été fécondé, elle aurait répondu quoi? « Ah ça s’est très bien passé, on m’a sorti 8 ovocytes de la chatte! » Ou alors « J’ai cinq embryons de fécondés! J’ai hâte de me les faire réimplanter et de stresser pendant quinze jours pour voir si je vais être enceinte ou si vu mon âge, je vais chialer ma race devant ma prise de sang négative! »

Donc la dame, vu qu’elle a apparemment une confiance toute relative dans son utérus en carton, elle décide d’adopter. Et là elle fait QUOI? Elle va sur internet, elle tape « adoption » dans google, et elle tombe sur un formulaire, elle le remplit, et deux heures après on l’appelle pour lui dire « Yeah madame! Vous avez rempli le formulaire? Bah justement, j’ai un bébé à faire adopter, ça vous dit? »

Bon, quand même, quand elle raconte ça à son mari, il comprend qu’elle est un peu chelou. Et il le lui dit. Et elle lui répond « Je ne croyais pas que j’arriverais à cet âge sans avoir d’enfant. » Là j’ai failli chialer. Mais à mort quoi. Putain mais il est horriblement triste ce téléfilm en fait! Mais qu’est-ce que c’est que cette merde! Je savais qu’on aurait mieux fait de regarder celui de m6!

Alors après, elle va acheter des articles de puericulture pour lé bébé qu’elle n’a pas encore adopté, et son mari et elles se trouvent confrontés à un odieux trafic d’enfant. Mais vous en faites pas, à la fin le bébé est sauvé, et elle l’adopte.

La minute « mangeons du bois pour ne pas nous porter l’oeil »:

C’est quand la femme et son mari sont dans leur jardin avec une piscine et une vue sur la mer directe, à couper le souffle. C’est là qu’avec ma mère on s’est dit « Oh putain comment ils sont riches eux! Mais heureusement qu’ils sont stériles au moins! » Ouais, on est méchantes, et après on a peur que la malchance s’abatte sur nous par vengeance. Vous reprendrez bien un peu de bois?

Vous pouvez voir le film en replay ici!

ouais je vous ai raconté la fin. comme si vous vous en doutiez pas

Osamu Tezuka, c’est le charmant papa d’Astroboy, et du Roi Leo, et de Princesse Saphir, pour faire court. si vous ne connaissez pas ces dessins-animés, c’est obligé, vous avez raté votre enfance, je vous conseille de prendre de suite tous vos RTT pour les regarder, si vous ne voulez pas aller dans l’Enfer des gens qui n’ont pas été élevés par le club Dorothée, où on vous chantera des chansons des télétubbies et de Dora l’exploratitrce pour l’éternité. C’est méga-chiant, je voudrais pas y aller perso.

Mais Osamu Tezuka, c’est aussi l’auteur de bande-dessinées critiques et grinçantes, comme Debout l’humanité (ou alors Demain les oiseaux, qui est vraiment, mais alors vraiment très très bien).

Dans Debout l’humanité, Tezuka nous parle d’un type atteint de teratospermie, c’est-à-dire qui a des spermatozoides non conformes à la norme. Ouais, comme mon mari voilà, sauf que mon mari est plus beau, mais alors beaucoup beaucoup plus beau.

Nous on a passé un an à) essayer de mettre au point une nouvelle race d'hommes avec des spermatozoides cas sociaux: bah ça fonctionne beaucoup moins bien dans la vraie vie laissez-moi vous le dire...

Alors voilà ce que donne un spermogramme (vous savez, quand le mari va se tripoter la nouille dans un laboratoire en essayent de viser son pot, et qu’il ressort en râlant et en disant « tu peux pas savoir comme c’était gênant », partant du principe que c’est moins grave si vous vous montrez votre chatte trois fois par semaine à trois médecins différents pour faire des choses joyeuses comme des hysterographie ou des échographies, c’est-à-dire des trucs on on finit toujours par vous rentrer un machin dans votre caverne).

C’est un peu flippant nan? A choisir je préfère encore aller me secouer la bête dans un laboratoire moi…

Ceci est ma participation aux vendredis intellos de madame Déjantée!

Edit du 29/09/2011 au soir! Ahahahah, oui, je confonds le vendredi et le jeudi. Ouais, j’aime bien lancer des nouveaux concepts comme « Stop au jeudi ce jour inutile dans la semaine » et « pour un vendredi intello du jeudi ». Bon, ok, je me suis trompée, je suis fatiguée en ce moment.

Puisque l’Aubergine a déjà fait un vendredi intello sur les contes de fées, il y a pas de raison que je ne poursuive pas non plus dans la voie qu’elle a tracée en examinant les techniques de dépassement de l’infertilité dans les contes de fées.

Technique numéro 1: le grain d’orge

Voici le début du conte d’Andersen paru en 1876 en France qui s’appelle « Poucette »:

Une femme désirait beaucoup avoir un petit enfant ; mais, ne sachant comment y parvenir, elle alla trouver une vieille sorcière et lui dit : « Je voudrais avoir un petit enfant ; dis-moi ce qu’il faut faire pour cela.

— Ce n’est pas bien difficile, répondit la sorcière ; voici un grain d’orge qui n’est pas de la nature de celle qui croît dans les champs du paysan ou que mangent les poules. Mets-le dans un pot de fleurs, et tu verras.

— Merci, » dit la femme, en donnant douze sous à la sorcière. Puis elle rentra chez elle et planta le grain d’orge.

Bientôt elle vit sortir de la terre une grande belle fleur ressemblant à une tulipe, mais encore en bouton.

« Quelle jolie fleur ! » dit la femme en déposant un baiser sur ces feuilles rouges et jaunes ; et au même instant la fleur s’ouvrit avec un grand bruit. On voyait maintenant que c’était une vraie tulipe ; mais dans l’intérieur, sur le fond vert, était assise une toute petite fille, fine et charmante, haute d’un pouce tout au plus. Aussi on l’appela la petite Poucette.

Faut-il voir dans le grain d’orge une métaphore de l’embryon congelé? Je ne sais guère (et je m’en tape le cul parterre, hahaha, ça rime,pas vrai que je suis un putain de poète?)

Bon, vous me direz, la mère de Poucette est pas vraiment infertile, elle est surtout un peu con. Franchement, je serais même pour qu’on se cotise pour lui offrir le guide du zizi sexuel (ou un abonnement à canal + avec recommandation spéciale pour le programme du premier samedi du mois), ça la dégourdirait un peu. Parce qu’en plus, ça a l’air d’être une grosse victime, prête à se faire niquer arnaquer par la première sorcière venue avec un enfant pas aux normes, puisque je vous rappelle que Poucette n’est pas plus haute qu’un pouce, mais que la mère ça la choque pas plus que ça, mais passons.

Technique n°2: la grossesse miraculeuse

Voici le début de La Belle au bois dormant de Charles Perrault, publié en 1695 (enfin je crois):

Il était une fois un Roi et une Reine qui étaient si fâchés de n’avoir point d’enfants, si fâchés qu’on ne saurait dire. Ils allèrent à toutes les eaux du monde, vœux, pèlerinages, menues dévotions ; tout fut mis en œuvre, et rien n’y faisait.

Enfin pourtant la Reine devint grosse, et accoucha d’une fille : on fit un beau Baptême ; on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées qu’on pût trouver dans le Pays (il s’en trouva sept), afin que chacune d’elles lui faisant un don, comme c’était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables.

tu m’étonnes qu’ils font la gueule les parents, à pas y arriver. Alors j’en avais déjà parlé, mais sérieux, je me sens quand même super proche de ce conte. Parce que cette histoire de pélerinage, autant avant je trouvais ça un peu abusé les gens crédules comme ça, autant maintenant que je suis devenue putain de superstitieuse, je me dis que si Lourdes était pas si loin, y a longtemps que je serais allée y faire un tour. D’ailleurs je comprends pas trop bien le début du conte, quand Perrault dit que les pèlerinages ne servent à rien, mais que la reine tombe quand même enceinte: ils ont quand même bien dû servir à quelque chose, bordel à queue, du coup je vais garder ma bague en trèfle, mon bracelet en trèfle, et je vous ferai même voir que je me suis rendu compte que sur mon cahier de travail aussi il y a plein de trèfles, ce qui est forcément le signe que je vais tomber enceinte très bientôt, ou pas, mais tant pis, c’est le destin mes amis (vous avez vu comment je suis devenue fataliste? C’est pas classe?)

Ceci est ma participation miteuse aux vendredis intellos de Madame Déjantée.